Google se lance dans la maison connectée en achetant la start-up Nest
Google a acheté la start-up Nest Labs pour 3,2 milliards de dollars. Cette entreprise américaine lancée en 2010, et qui compte aujourd’hui un peu plus de 300 salariés, fabrique notamment des thermostats contrôlables à distance via un téléphone et des détecteurs de fumée qui parlent et s’arrêtent d’un geste de la main.
« Google nous aidera à réaliser pleinement notre vision de la maison consciente, et nous permettra de changer le monde plus rapidement que si nous avions continué notre chemin tout seul », a estimé le patron fondateur de Nest, Tony Fadell, comparant ce partenariat à « une fusée spatiale ».
L’acquisition de Nest représente une nouvelle incursion de Google dans des secteurs autres que la recherche et la publicité sur internet, qui constituent le coeur de son activité et l’essentiel de ses revenus.
Google est notamment devenu ces dernières années un acteur incontournable dans la téléphonie mobile, grâce à son logiciel d’exploitation Android, qui fait fonctionner les téléphones et tablettes de toute une série de fabricants. Il avait aussi racheté en 2012 le fabricant de téléphones portables Motorola, qui reste pour l’heure déficitaire.
Google a aussi exploré d’autres domaines, avec des projets plus atypiques de lunettes interactives (les « Google Glass », qui pourraient mises en vente cette année), de voitures sans chauffeur (qui lui servent pour ses services de cartographie), de réseaux de fibre optique à hyper haut débit dans quelques villes américaines, ou de montgolfières servant de relais internet.
L’été dernier, Larry Page, le directeur général de Google, avait ouvert la porte à « d’autres types d’appareils, et d’autres manières d’interagir avec l’informatique et l’internet », mais sans donner d’exemple précis.
Avec les équipements intelligents pour la maison, il s’engouffre dans un marché en plein essor : le nombre d’objets connectés à internet pourrait atteindre 50 milliards en 2020, selon l’équipementier en télécoms Cisco.