Little Big Planet (PSP) et God of War Collection (PS3): Les recyclés de Sony passent le test
Le recyclage est tendance, même dans les jeux vidéo. Un nom connu, c’est comme les bouteilles vides, ça peut être réutilisé de façon presque illimitée. Ce qui fait qu’on en est rendu à une 20e version de Madden NFL Football, et bientôt à une 14e de Final Fantasy. Notez l’ironie dans ce dernier cas…
Une autre façon vidéoludique de respecter les quatre R de l’environnement consiste à adapter à un format particulier un jeu né sur un autre. Par exemple, tenter de faire fonctionner Call of Duty : Modern Warfare sur la Nintendo DS. Ce genre de manÅ“uvre donne des résultats inégaux et a tendance à rendre beaucoup de gens malheureux le 25 décembre. Sony vient pourtant de réussir un exercice semblable, deux fois plutôt qu’une.
La petite petite planète
Little Big Planet, une sorte de Super Mario Bros. réinventé pour la PlayStation 3, est l’un des plus beaux jeux de la console, et même l’un des plus beaux jeux vidéo tout court. Les personnages, des poupées de chiffon, évoluent dans un décor surréel qui semble tout droit sorti des bricolages de l’enfance, mais avec une esthétique rehaussée. On pouvait donc se permettre d’être sceptique à l’idée de comprimer le contenu d’un Blu-Ray sur un disque UMD de PlayStation portable.
N’empêche, c’est plutôt réussi. La présentation n’est pas aussi spectaculaire que sur la PS3, mais la version PSP de Little Big Planet demeure l’un des plus beaux jeux produits pour la portable. De plus, 35 nouveaux tableaux ont été créés, ce qui en fait un jeu complètement différent de celui de la PS3. Comme dans l’original, il est possible de créer ses propres niveaux et de les partager – à noter qu’une mise à jour doit encore régler des problèmes de plantage pour certaines consoles. Le mode multijoueur de la version PS3 a cependant dû être abandonné.
Les dieux de la HD
God of War Collection fait le chemin inverse du précédent. Les deux épisodes ont vu le jour sur la PlayStation 2, dont ils demeurent des moments forts. God of War réinvente la mythologie grecque et raconte l’épopée de Kratos, un mortel qui se met au service des dieux de l’Olympe pour éventuellement prendre la place d’Arès en tant que dieu de la guerre. D’où le titre.
Le jeu se distingue par ses contrôles très fluides et son extrême violence. Les séries d’attaques peuvent atteindre les 30, 50, voire 100 coups consécutifs. L’espèce de ballet mortel qui en découle est fort satisfaisant, et l’action est appuyée par une narration solide. Pour la compilation PS3, les graphiques ont reçu le traitement haute définition. Ils tiennent encore le coup, même si quelques textures manquent de détails et que certaines séquences d’animation trahissent les origines du premier God of War. On se dit «ouais, pas mal, je pourrais faire pire que ça pour 40 $ en attendant God of War III», surtout que la PS3 ne lit plus les disques de PS2 depuis un moment.
Et puis, on démarre God of War II, juste pour voir. Ayoye. C’est un jeu de PS2, ça? Alors que le Colosse de Rhodes, trop grand pour l’écran, est en train de nous en «colosser» une, on se demande comment un jeu conçu pour une console lancée il y a 10 ans peut être si beau à regarder sur la PS3.
Little Big Planet (PSP)
1 joueur
Texte et voix en français
Pour tout, 40 $
God of War Collection (PS3)
1 joueur
Texte et voix en anglais
17 ans et plus, 40 $