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Avatar: Explorer Pandora par le film… et le jeu

À l’occasion du lancement du jeu Avatar et de la sortie prochaine du film du même nom, Métro a rencontré Jon Landau, le producteur du film, et Yannis Mallat, PDG d’Ubisoft Montréal, studio responsable de la création du jeu.

Les jeux basés sur les films ont généralement mauvaise réputation. Comment avez-vous fait pour créer une synergie?
Jon Landau : Dès le départ, nous avons échangé des idées, dans les deux sens. Nous partagions les éléments produits pour le film de façon à permettre à Ubisoft de les utiliser dans le développement du jeu. Il y a des créatures que nous avons créées pour le film, mais que nous n’avons pas utilisées. Elles se retrouvent dans le jeu. À l’inverse, les créateurs du jeu pouvaient avoir besoin d’un véhicule particulier; nous leur disions alors «Bien sûr, laissez-nous vous le créer!»

Du côté d’Ubisoft, qu’impliquait la création d’un jeu 3D?
Yannis Mallat :
Nous avons d’abord dû comprendre ce que c’était de créer du visuel 3D en «real-time». C’était le défi. Après cela, ce n’était plus qu’une question de faire du bon 3D. Il y a eu des discussions fructueuses entre les deux groupes créatifs. Le résultat est sans précédent et ajoute énormément à l’immersion.

J.L.: Et pour le film, un des grands changements a été davantage philosophique que technologique : comment allions-nous utiliser la 3D? Pour nous, ce n’est pas en surprenant l’audience avec des éléments inattendus qui sortent de l’écran. L’objectif est plutôt de faire disparaître l’écran pour permettre à l’auditoire de voir un nouveau monde à travers une fenêtre. C’était notre approche.

Et travailler avec un tel univers, c’est plaisant pour Ubisoft?
Y.M. : Absolument. C’est un univers magnifique et différent. Il intrigue, on tombe en amour avec lui. On tombe sous le charme en travaillant dans cet univers. Habituellement, une équipe est suspicieuse quand vient le temps de travailler à un projet lié à un film. Cette fois-ci, quand nous avons eu tous les éléments, et quand l’équipe a vu des séquences du film, elle a été impressionnée. Ils voulaient réaliser le jeu avec la plus grande fidélité possible.

Après avoir vu la bande-annonce, certains peuvent penser qu’il ne s’agit que d’un film de science-fiction parmi tant d’autres…
J.L. :
Titanic avait l’air d’un autre drame historique… Il fallait aller voir le film! Avatar n’est pas un film de science-fiction. C’est une histoire fantastique d’aventure et d’amour. Les personnages sont au centre de l’histoire. Je crois que c’est souvent ce qui manque dans ces films.

On peut aussi percevoir un message environnemental dans le film… Comment voyez-vous cet aspect?
J.L. :
Je crois que de la bonne science-fiction doit être une métaphore du monde dans lequel nous vivons. Elle doit nous amener à nous interroger sur notre mode de vie quotidien. Sur le monde qui nous entoure ou sur notre impact sur ce dernier. Sur notre façon de réagir face aux gens différents de nous. Ou sur le fait que nous pouvons devenir complaisants face à nous-mêmes, alors qu’en réalité, nous avons tous à l’intérieur la capacité de devenir un héros.

En 3D
Avatar peut être vu et joué en 3D (dans sa version pour PC, PS3 et X360). Seuls ceux qui possèdent un téléviseur prêt à recevoir cette technologie pourront en profiter. Le jeu est compatible avec tous les principaux standards 3D.    

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