Le cinéma québécois entre dans les cégeps
Diego Starde, de Frédérick Pelletier, Gabrielle, de Louise Archambault, Le Démantèlement, de Sébastien Pilote,
Le Météore, de François Delisle et Vic + Flo ont vu un ours, de Denis Côté, tenteront de se démarquer du lot. Les œuvres seront présentées dans 39 cégeps de la province.
Les étudiants arrêteront leur choix, au terme de délibérations qui se tiendront les 21 et 22 mars, à Québec.
L’identité du lauréat du 3e Prix collégial du cinéma québécois sera connue le 22 mars.
Préparer la relève du public
Le projet, qui vise à former le spectateur de demain, rejoint de plus en plus d’adeptes au sein de la communauté collégiale. Cet engouement déborde des classes de cinéma.
« C’est une initiative qui est facile à vendre auprès des professeurs de cégep qui sont passionnés. Ce sont eux qui font le saut. Ils n’enseignent pas tous le cinéma. Il y a des liens à faire avec certains cours qui s’inscrivent dans le programme d’arts et lettres. Par exemple, moi j’enseigne la littérature », fait valoir Stéfanie Martin, membre du comité de coordination du PCCQ et professeure de littérature au cégep Saint-Laurent.
Cette sensibilisation des jeunes au cinéma québécois, qui pourtant jouit d’une bonne réputation et d’une certaine visibilité, est essentielle, selon elle.
« Les jeunes doivent connaître ce qui se fait au Québec. Ce sont des œuvres qui sont peut-être plus susceptibles de leur parler. Plusieurs se découvrent en même temps qu’ils découvrent la création d’ici, qu’il s’agisse de cinéma ou de littérature. Malheureusement, ils ne fréquentent pas beaucoup les salles de cinéma qui en diffusent. Il est primordial qu’on les mette en contact avec notre culture. Je fais le pari qu’ils vont aimer ça », défie Mme Martin.
Elle croit que plus les jeunes sont exposés aux œuvres locales, plus ils auront le goût d’en consommer. Un réflexe contagieux qui sera ensuite transmis à leur entourage.
Il s’agit d’un nouveau public, plus critique et plus curieux, qu’il faut aller chercher un par un.
« L’impact du PCCQ est très difficile à mesurer, mais il se voit dans les témoignages de mes étudiants, au cas par cas. J’en ai qui me disent qu’ils ont aimé tel ou tel film et qu’ils vont le recommander à leurs parents ou aller voir les autres œuvres de ce réalisateur », illustre-t-elle.
Pour en savoir plus : www.prixcollegialducinema.ca.