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Verdun: l'usage de l'automobile domine toujours

La moitié des travailleurs de Verdun choisissent la voiture plutôt que le transport en commun pour se rendre au travail. Pourtant l’arrondissement est situé à proximité du centre-ville et est bien desservi en matière de stations de métro et d’autobus.

D’ailleurs, dans un espace plutôt restreint avec trois stations de métro et de nombreux circuits d’autobus, Verdun profite d’une multitude d’avantages de par sa localisation. Malgré tout, l’automobile occupe une place de choix dans les déplacements pour se rendre au travail.

Verdun réunit dans un même arrondissement deux communautés aux antipodes sur le plan socio-économique, soit L’Île-des-Sœurs et les deux quartiers de la terre ferme. Moins bien desservis par le transport en commun que la terre ferme, les résidants du quartier Île-des-Sœurs se rabattent sur l’automobile comme moyen de transport malgré les bouchons à l’heure de pointe aux entrées et sorties de l’île.

Sur l’ensemble du territoire de Verdun, le pourcentage d’utilisateurs qui se rendent au travail en automobile est de 50,6% alors qu’il est de 42,6% dans le Sud-Ouest voisin. «35% des déplacements à partir de Verdun sont effectués en transport en commun à l’heure de pointe le matin alors que 48,2% le sont en automobile», a confirmé Marie-Ève Nadeau, agente technique à la circulation de l’arrondissement. Ces données compilées dans l’enquête origine-destination de 2008 s’ajoutent aux informations sur le nombre de véhicules.

On comptait 19 000 véhicules sur la terre ferme (48 079 citoyens), dont 10 000 dans le quartier Wellington-de-l’Église et 9000 dans Desmarchais-Crawford, tandis que 11 000 véhicules étaient répertoriés à L’Île-des-Sœurs (pour 18 000 citoyens). Il y a donc proportionnellement plus de véhicules à l’île que sur la terre ferme.

Auto et statut social

Le maire de Verdun, Jean-François Parenteau, est membre du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal (STM). À ce titre, l’élu agit souvent comme intermédiaire pour relayer les plaintes des usagers du transport en commun dans l’arrondissement. À propos de l’utilisation restreinte du transport en commun par les Verdunois, le maire Parenteau a sa petite idée là-dessus: «Les adultes transposent leur statut social via l’automobile, source de prestige, tandis que les plus jeunes, eux, utilisent le métro ou l’autobus sans complexe», affirme-t-il. Les nouvelles générations semblent donc plus ouvertes à l’usage du transport en commun.

Selon l’enquête origine-destination de la STM en 2008, «les services de transport collectif doivent être coordonnés entre eux afin de faciliter les déplacements des clients qui utilisent plusieurs modes ou services de transport». La souplesse, la coordination des différents modes de transport et leur disponibilité sont des prérequis pour les voyageurs.

Le transport actif (vélo, marche), Jean-François Parenteau y croit. Aussi il entend améliorer l’état des pistes cyclables, dont celle du bord de l’eau qui sera soulagée de l’affluence des piétons avec le développement d’un chemin parallèle pour les marcheurs. Déjà, l’aménagement de couloirs transversaux pour les vélos entre le fleuve et le canal de l’Aqueduc sur les rues Galt et de l’Église renforce le lien entre Verdun et Côte Saint-Paul/Émard.

En 2011, Statistique Canada rapportait que 9,5% des résidents se rendaient au travail en vélo ou à pied. L’achalandage des pistes cyclables de Verdun vers l’arrondissement du Sud-Ouest démontre «une utilisation croissante de ce mode de transport», selon Stéphanie Couillard de Vélo-Québec. Parmi les cyclistes, on trouve des usagers du BIXI, le vélo en libre-service, qui occupe une place importante avec 11 stations installées aux abords des sorties de métro et autres points chauds de Verdun.

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