L’entreprise Magnus Poirier se raconte
Rares sont les entreprises familiales qui survivent à une deuxième ou une troisième génération. Réussir à intégrer une cinquième génération relève donc de l’exploit.
Magnus Poirier a fondé son entreprise le 15 mars 1923. Plusieurs acquisitions et ouvertures de nouveaux salons ont ponctué son évolution. Dans l’est de l’île, entre autres, ses salons et complexes funéraires sont situés à Pointe-aux-Trembles, Saint-Léonard, Rivière-des-Prairies et Montréal-Nord.
La première résidence funéraire du groupe Poirier a vu le jour au coin des rues Saint-Laurent et Beaubien, dans la paroisse St-Jean-de-la-Croix, située à proximité de Villeray, à Montréal. La première année, Magnus Poirier n’a accueilli que trois clients. Il avait 26 ans et agissait à titre de gérant d’un salon funéraire lorsqu’il a décidé, de fonder sa propre entreprise. À cette époque, il n’y avait pas encore de « salon ». Tout le travail de préparation se faisait à la maison du défunt.
La famille Magnus Poirier comptait neuf enfants, sept garçons et deux filles. Très jeunes, cinq des garçons se sont intéressés aux activités de leur père et ont collaboré avec lui. À la disparition du fondateur, en 1959, son épouse, Ernestine Poirier, a assuré, seule, la relève de l’entreprise familiale pendant quelques années, avant d’être secondée par son fils, arrivé à l’âge adulte.
Quatre générations de thanatopracteurs ont permis à Magnus Poirier d’établir de solides liens sur tous les plans. Régulièrement, divers organismes gouvernementaux requièrent l’expertise de la Maison Magnus Poirier, notamment en situation de désastre. Claude Poirier, président du conseil d’entreprise et chef de la direction, a présidé les associations provinciale, nationale et internationale deThanatologues. La tradition du métier de thanatologue s’est communiquée de génération en génération, de pères en fils et en filles. Mélanie, petite-fille de Claude Poirier, incarne la 5e génération.
Le complexe Saint-Léonard a vu le jour en 1976. On y retrouve le siège social de la compagnie. En 1987, l’entreprise a acquis Giroux et Fils de Montréal-Nord, qui avait été fondée en 1960.
Les services funéraires J. C. Filiatreault et Fils inc. se sont ajoutés au Groupe Poirier, en 1989. Entre-temps, la société a assuré la gestion du cimetière de Laval qui comprend des mausolées et des columbariums.
L’entreprise a créé, en 1998, la Fondation Magnus Poirier pour gérer ses dons à de nombreuses causes, notamment celle des jeunes en difficulté. Claude Poirier, est le président-fondateur de Réseau-ado du Québec, un organisme à but non lucratif, qui fait la promotion de la santé mentale et de l’intervention précoce dans un programme conçu par des jeunes, pour des jeunes. Le Réseau Ado est un programme de promotion qui vise concrètement la prévention du suicide chez les jeunes.
Magnus Poirier se dirige vers son centenaire.
Le 5 mars 2015, Montréal-Nord aura 100 ans. Pour faire du centenaire de Montréal-Nord un événement collectif d’envergure, l’arrondissement a créé la Société Montréal-Nord 2015. Cet organisme à but non lucratif a pour mission de planifier, d’organiser et de promouvoir les célébrations ainsi que de recevoir les dons et commandites pour réaliser les activités. Formé de 15 membres bénévoles, son conseil d’administration est présidé par Claude Poirier, président du conseil d’administration de Magnus Poirier. Le Comité aura pour mission de mobiliser les citoyens ainsi que les acteurs socio-économiques de l’arrondissement et de la région métropolitaine afin de faire de ce centenaire une réussite qui demeurera dans les annales historiques de Montréal-Nord.