Trio Rue de Lappe: Paris Canaille
Le trio Rue de Lappe nous plonge dans le Paris des amours sublimés avec, en prime, la rare présence du poète Roger Tabra.
C’est grâce à des chansons de Boris Vian, Ferré, Reggiani, Aragon et autres Mouloudji que le trio nous fera plonger dans le Paris immortalisé par les photos de Doisneau au cours de cette soirée qui sera magnifiée par la présence d’un enfant de la goualante, le parolier Roger Tabra. Bien connu pour ses textes, chantés notamment par Éric Lapointe et Diane Dufresne, Tabra a également endisqué des albums quasi introuvables qui sont de véritables trésors.
Il nous gratifiera, samedi, à 20 h à la Place des Arts, de trois nouvelles chansons, dont La mélancolitude et la magnifique La poésie, qu’il nous est loisible d’entendre sur YouTube.
«La rue de Lappe est l’une des petites rues du Paris que j’aimais; c’est devenu une rue branchée, c’est moche. Mais le groupe reprend avec amour ces vieilles chansons que j’aimais aussi, et les raconte avec une certaine gouaille qui me plaît», lance Tabra entre deux volutes de tabac noir en rappelant que le grand Francis Lemarque est né sur cette rue.
«J’ai d’abord dit oui à mon ami Émilio, qui m’est cher, parce que c’est aussi l’occasion pour moi de remonter sur scène près de sept ans plus tard. J’y interpréterai des chansons qui seront un peu plus sombres que les leurs, mais c’est Tabra… J’y vais aussi parce que, si cela peut l’aider à gagner quelque voix, j’en serai fort heureux. Je les aime, ces gars-là», conclut le parolier de sa voix truffée d’argot qui doit ressembler à celle des voyous qui fréquentaient les cafés-charbon et les filles de joie de cette rue située dans le quartier Bastille, dans le 11e arrondissement, qui a vu naître les premiers bals musettes, en 1880.
Le trio, qui en sera à son premier spectacle à Montréal, est composé d’Emilio Armilles au chant et à la guitare, de Frédéric Gateau au chant et à l’accordéon et de Pascal Brenot à la contrebasse.