Parcojours: solution ou problème ?
Lors de la séance du conseil d’arrondissement du 10 septembre, M. Renzetti a dénoncé cette situation.
« Entre les rues Saint-Viateur et Maguire, il y a, du côté impair, 105 logements et aucun commerce, tandis que du côté pair, il y a 43 logements et trois commerces, dont l’entreprise Ubisoft. Au total, on compte 70 places de stationnement, dont 25 se trouvent dans les zones de vignettes », a exposé le citoyen, indiquant que cette problématique préoccupait plusieurs de ses voisins.
Il redoute que l’implantation de parcojours, qui permet aux automobilistes de se garer pendant toute la journée au coût maximal de 10 $, n’incite les travailleurs d’Ubisoft – dont plusieurs habitent à l’extérieur du Plateau, voire même de Montréal – à stationner leur voiture sur la rue Saint-Dominique, déjà très sollicitée par les riverains, plutôt que dans les zones de parcomètres.
M. Renzetti questionne également l’instauration de cette mesure dans un milieu dit « résidentiel », contrairement aux autres secteurs visés par les parcojours (l’avenue Calixa-Lavallée se trouve au cœur du parc La Fontaine et l’avenue Duluth, qui accueillera bientôt des parcojours, a une vocation principalement commerciale).
Pour le maire de l’arrondissement, Luc Ferrandez, les parcojours, au contraire, faciliteront la vie des citoyens.
« Il s’agit d’un parcomètre illimité où les gens peuvent stationner leur véhicule pour 2,50 $ par heure, jusqu’à concurrence de 10 $. Mais ça ne s’applique pas aux résidents. Ceux qui ont leur vignette pourront se garer partout, gratuitement. Pour vous, ça représente un énorme gain, car il y aura moins de visiteurs qui vont venir avec leur voiture parce que ça coûte trop cher. On a travaillé sur ce projet-là pour que les gens du Plateau ne soient plus envahis par les travailleurs d’Ubisoft au quotidien. De plus, le parcojour ne s’applique que de 9 h à 18 h. »
M. Renzetti estime que l’implantation de parcojours, prévue à la mi-novembre, contraint les citoyens à se procurer ladite vignette, en éliminant la majorité des places non tarifées.
Le conseiller d’arrondissement du district Mile End, Richard Ryan, l’a invité à prendre rendez-vous avec lui pour discuter plus longuement de cette situation.
Réaction
La parution de cet article, en primeur, sur le site Internet du journal Le Plateau, le 20 septembre, a suscité de vives réactions de la part des résidents et employés de l’entreprise Ubisoft sur différentes tribunes.
En entrevue avec une station de radio montréalaise, le vice-président aux Ressources humaines et affaires corporatives d’Ubisoft Francis Baillet, a indiqué que cette entreprise se considère comme « un bon citoyen corporatif responsable qui encourage le transport collectif, qui soutient les organismes de l’arrondissement et qui dépense des millions de dollars dans les restaurants et commerces du Plateau ».
Il insiste aussi sur le fait que seulement 30 % des employés utilisent leur voiture pour se rendre au travail. M. Baillet a affirmé vouloir « continuer à travailler avec l’arrondissement. Qu’Ubisoft avait des idées et des solutions à partager. On va aussi continuer à encourager le transport collectif. On cherche des solutions, pas à déménager ».
Pour en savoir plus:
« J’ai tout fait pour qu’Ubisoft reste », – Luc Ferrandez