Hochelaga et Saint-Nom-de-Jésus épargnées
La Commission scolaire de Montréal (CSDM) a rencontré une quarantaine de parents des deux établissements, le 14 avril, pour leur annoncer cette nouvelle.
« On est très content. Ç’a pris du temps pour faire les bonnes expertises et être certain qu’il n’y avait pas de moisissure dans la maçonnerie du bâtiment. Il y en avait un peu dans le sous-sol et le vide sanitaire, mais on a effectué des travaux pour l’enlever », explique la présidente de la CSDM, Catherine Harel-Bourdon.
« Nous avons fait des études sur l’édifice au grand complet : la présence de poussière, les dommages dus à l’infiltration d’eau, la ventilation, la plomberie, l’électricité, la finition intérieure, les fondations, etc. Ainsi nous avons une meilleure idée de ce que ça va demander pour remettre l’édifice aux normes », illustre Alain Perron, responsable des communications à la CSDM.
Cinq scénarios
Cinq scénarios s’offrent à la CSDM. La démolition et le statu quo ayant été retirés des choix, les commissaires devront se pencher sur trois autres possibilités – la réparation, la restauration et la réhabilitation.
« On sait, avec les conclusions des études, qu’il n’y a pas d’humidité qui s’accumule dans la maçonnerie pour créer de la moisissure, affirme Mme Harel-Bourdon. Néanmoins, il faut toujours effectuer d’importants travaux, notamment la réparation des planchers et des plafonds et la fenestration.
« Nous allons faire des estimations de coûts pour les différents scénarios. Il faut aussi prendre en compte la durée de vie des travaux. Celle de la réhabilitation est plus longue que celle de la rénovation. On va prendre la meilleure décision possible. »
L’entretien des établissements sera aussi une priorité, pour ainsi éviter que la situation ne se reproduise.
« On a un nouveau plan préventif qu’on va déposer en juin. On va mettre l’accent sur des ménages d’été et on a des équipes de concierges qui pourront faire un blitz de nettoyage, au besoin », souligne-t-elle.
Le financement
Lorsqu’elle aura choisi le scénario, la CSDM enverra ses orientations au ministère de l’Éducation pour obtenir du financement. Toutefois, le changement de gouvernement pourrait changer la donne.
« Sous le Parti québécois, on nous avait donné une enveloppe de 43 M$ pour la qualité de l’air et l’entretien, rappelle Mme Harel-Bourdon. Mme Malavoy [alors ministre de l’Éducation] avait annoncé que lorsque les études pour les écoles Hochelaga et Saint-Nom-de-Jésus seraient terminées, le ministère serait là pour contribuer. Avec le changement au pouvoir, on ignore si ça va toujours fonctionner.
« Je vois mal comment le nouveau ministère refuserait de nous financer. Toutefois, il pourrait nous dire d’aller piger dans l’enveloppement de l’entretien des bâtiments, ce qui serait une très mauvaise nouvelle. Si on prend ces millions-là pour Hochelaga et Saint-Nom-de-Jésus, on retarde des travaux de toiture et de fenestration dans d’autres écoles où il y a des élèves. »
Les scénarios
– La réparation ou rénovation : remettre le bâtiment en état et l’entretenir de façon accrue. Durée de vie des travaux : 10 à 15 ans – La restauration : remettre le bâtiment en état, enrayer la source des problèmes et entretenir les écoles normalement, par la suite. Durée de vie des travaux : 20 à 25 ans – La réhabilitation : améliorer le bâtiment et l’entretenir normalement, par la suite. Durée de vie des travaux : 30 à 40 ans.

