Techniques de la documentation: un milieu pour les gens avides d’information
La formation en techniques de la documentation a beaucoup évolué avec l’arrivée des nouvelles technologies et elle est très recherchée. Le taux de placement des diplômés en 2013 a été de 93%.
Pendant les trois années d’études, les candidats seront principalement formés à développer leurs habiletés pour la recherche documentaire ainsi qu’à gérer et administrer un centre d’information et de documentation réel ou virtuel. De plus, ils apprendront le fonctionnement de plusieurs outils informatiques tels que des logiciels et de nombreuses bases de données qu’ils utiliseront par la suite sur le marché du travail. On leur enseignera également des techniques relatives à la protection et à la conservation de documents tels que des archives.
Les qualités d’un bon technicien en documentation? Il doit, sans contredit, être minutieux, curieux et avoir un intérêt marqué pour la recherche d’informations. Il doit aussi détenir une bonne capacité d’analyse et de synthèse. Bien sûr, être méthodique et avoir le sens de l’organisation sont des aptitudes essentielles.
Les techniciens doivent également avoir de la facilité à communiquer. Cet aspect est indispensable puisque dans le cadre de leurs fonctions, ils seront amenés à donner des formations, à animer des ateliers ainsi qu’à assister les usagers dans leurs recherches. «On travaille avec nos étudiants les plus timides afin qu’ils apprennent à aller vers les autres, à sortir de leur coquille. Le stéréotype de la personne qui aime lire et être à la bibliothèque n’est pas complètement faux! Nos professeurs prennent ce mandat à cœur. Ils sont disponibles, dévoués et près des étudiants. Au fil des ans, une véritable relation de confiance s’installe entre eux», souligne Stéphane Ratté, coordonnateur du programme au Collège de Maisonneuve.
La rigueur intellectuelle est également très importante. «Nos étudiants prennent connaissance des différentes sources et producteurs d’information. Ils apprennent à porter un regard critique sur les ressources afin de déterminer si l’information diffusée est bonne ou mauvaise», ajoute Stéphane Ratté.
Le diplômé de la formation en techniques de la documentation aura la possibilité d’occuper plusieurs types de postes, notamment celui de technicien en documentation, technicien en archivistique, technicien en gestion des documents, technicien en librairie, commis de bibliothèque ou encore vidéothécaire.
Le plus grand défi qui attend les diplômés est d’évoluer dans un système hybride qui combine le numérique et le papier. «Bien que nos étudiants soient formés pour travailler dans cet univers, ils auront toujours à composer avec les nouvelles façons de consommer et de gérer l’information, deux aspects qui sont directement influencés par la technologie», conclut monsieur Ratté.
Faits saillants
- Le salaire moyen se situe entre 37 000$ et 56 000$ par année
- Le candidat a la possibilité de poursuivre ses études à l’université, notamment au certificat en archivistique ou au baccalauréat en gestion de l’information
Entrevue. En constante évolution
- Nom : Vanessa Bourcier
- Âge : 23 ans
- Employeur au moment de l’entrevue : Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu
- Poste : Technicienne en documentation – Bibliothèque
Pourquoi avez-vous choisi cette profession?
J’ai choisi cette profession pour la diversité des milieux d’emploi qu’elle propose. En ce sens, un technicien en documentation peut aussi bien travailler en gestion de documents administratifs qu’en bibliothèques ou en centres de documentation. Cela permet donc un éventail de possibilités selon nos préférences. Dans le même ordre d’idées, la variété des tâches à accomplir en tant que technicien en documentation m’a attirée.
Quelles sont les tâches principales dans le métier?
En gestion de documents administratifs, il s’agit, entre autres, d’élaborer et d’appliquer un plan de classification ainsi qu’un calendrier de conservation des documents. La réalité fait en sorte qu’il y a aujourd’hui les documents papiers et numériques à gérer. De nombreux défis sont à relever lorsqu’on travaille en gestion de documents administratifs.
En bibliothèque, le technicien en documentation est appelé à faire du catalogage, à répondre aux questions des usagers, à animer des formations documentaires, à gérer les abonnements aux périodiques, à créer des expositions, etc. Selon le type de bibliothèque (par exemple, municipales, collégiales, universitaires), les tâches du technicien en documentation peuvent être très variées ou très spécifiques.
Quelles sont les qualités requises pour exercer cette profession?
À mon avis, un technicien en documentation se doit d’être une personne minutieuse, qui a le souci du détail. Plusieurs tâches, tant en gestion de documents administratifs qu’en bibliothèque, requièrent minutie et précision. De plus, il est primordial d’être curieux et à l’affût des développements et des avancées dans son domaine. Un technicien en documentation se doit d’être débrouillard et créatif. Enfin, pour exercer cette profession il ne faut pas avoir peur du changement. L’évolution des technologies fait en sorte que la profession est en constante transformation.
Quels sont les aspects du métier que vous préférez? Et les plus difficiles?
Ce que je préfère de ce métier est sans contredit la variété des tâches que j’accomplis. De plus, mon travail à la bibliothèque du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu me permet d’animer les formations documentaires de même que de collaborer au projet de gestion des documents administratifs. J’ai le meilleur des deux mondes! J’apprécie donc l’aspect concret et varié de mon travail.
Cela dit, un technicien en documentation qui adore faire du catalogage, par exemple, pourrait sans problème se trouver un emploi dans un milieu où les tâches sont très spécifiques et ne faire que du catalogage.
L’évolution constante du monde numérique fait en sorte que le technicien en documentation doit maintenir ses connaissances des divers logiciels et bases de données à jour. Cela est pour moi un aspect intéressant du métier puisque l’on est en constant apprentissage.
L’élément le plus difficile de cette profession est la résistance aux changements. Cela se constate surtout en gestion de documents administratifs où notre rôle tend à modifier certaines méthodes de travail. La réalité voulant que nous soyons hybrides entre le papier et le numérique, il est normal que les points de vue divergent et que l’insécurité de certains fasse surface. C’est là que l’expertise du technicien en documentation entre en jeu. De beaux défis à relever!
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui veut occuper votre profession?
Pour occuper cette profession, il faut, de toute évidence, être à l’aise avec les technologies et avoir le désir constant d’apprendre et de se perfectionner. C’est un métier qui nous permet de développer de nouvelles connaissances et habiletés au fil du temps. La débrouillardise et la persévérance sont des éléments de réussite importants dans ce domaine. Enfin, c’est un très beau métier qui offre une foule de possibilités et qui ne cesse d’évoluer.