Cette semaine, on craque pour: Google Street Art, Milk & Bone, Sébastion Ricard en Richard III…
Cette semaine, on craque pour… Google Street Art, Vertical Influences, RunPee, Milk & Bone, Sébastion Ricard en Richard III, Messi et Qui a peur de Virginia Woolf?
1. Google Street Art
Bonne nouvelle, plusieurs murales montréalaises sont désormais géolocalisées sur la carte mondiale Google Street Art. Outre le fait que cela facilitera le travail de repérage d’Infoman pour ses émissions, cette initiative permet de faire connaître les fresques de MU et le festival Art mural, deux initiatives offrant actuellement en ville le meilleur rapport qualité-prix en matière d’embellissement. On ne voit qu’une seule critique à formuler à Google Street Art: quand on fait la promotion du graffiti, la moindre des choses, c’est de ne pas utiliser des images de Google Street View censurant des parties de fresques.#Justsaying. (Mathias Marchal)
2. Vertical Influences
C’est fou, la panoplie d’émotions que peuvent transmettre des coups de patins. Avec Vertical Influences, Le Patin libre livre un spectacle éblouissant et différent, où le patinage artistique sort de son carcan pour exploiter tout un potentiel de nuances et de possibilités. Tout fonctionne : la trame, la musique, les éclairages, les mouvements. Jusqu’au 30 mars, à l’Aréna Saint-Louis. (Andréanne Chevalier)
3. RunPee (I’m so App-Pee!)
L’application RunPee (pour iOs et Android) est la preuve que l’humanité a réussi à dompter sa propre physiologie. Lorsqu’on va voir un film au cinoche, on synchronise l’application avec ce qui se passe à l’écran. Celle-ci vous avertit ensuite des bouts moins intéressants («sacrilège!» diront ceux dont la vessie a une capacité infinie) pour vous permettre d’aller au petit coin. Bonus : pendant que vous vous allégez de quelques litres, l’application vous offre un synopsis de ce que vous êtes en train de manquer. Génial! (Jeff Yates)
4. Milk & Bone
À en juger par la file qui s’étendait mardi devant le Centre Phi pour le lancement de Milk & Bone, la réputation du duo n’est (déjà!) plus à faire. Mais on en rajoutera: on écoute en boucle les mélodies électro-pop accrocheuses et fluides de Little Mourning, portées par le mariage exquis des voix des deux musiciennes. Un album à découvrir et un duo à suivre. (Jessica Émond-Ferrat)
5. Sébastion Ricard en Richard III
Un très bon coup de Brigitte Haentjens que d’avoir confié à Sébastien Ricard le rôle-titre de Richard III de Shakespeare, au TNM jusqu’au 8 avril. Celui qu’on a d’abord connu comme le Batlam de Loco Locass brille de mille feux dans le rôle du fourbe Richard, aussi charismatique que détestable. Ricard incarne le personnage avec une énergie, une couleur et une justesse à couper le souffle. Une performance dont on se souviendra longtemps. (Jessica Émond-Ferrat)
6. Messi
Est-ce un docu? (Oui) Un biopic romancé? (Un peu) Un film de fan éperdu d’admiration? (Aussi) Messi, «the movie», réalisé par Álex de la Iglesia, mêle les reconstitutions historiques agrémentées de musique grandiose, les vidéos d’archives maison, les extraits de matchs récents et les débats de proches et de spécialistes au sujet de l’étoile argentine du foot, en retraçant sa vie, ses épreuves, ses performances. Ne serait-ce que pour l’éternelle délibération «Messi ou Maradona?», voilà un docu qui mérite ses étoiles. Un délectable moment. De fan, oui. Demain et dimanche au Centre Phi (Natalia Wysocka)
7. Qui a peur de Virginia Woolf?
C’est à un duel sans pitié et à une joute follement cruelle que nous convie Serge Denoncourt avec sa relecture de la pièce mythique d’Edward Albee. Dans une traduction superbe de Michel Tremblay, cette soirée où tous les coups sont permis explose dans toute sa méchanceté et sa folie. En couple usé prêt aux pires bassesses pour s’humilier l’un l’autre, d’autant plus qu’on les regarde faire, miam, Maude Guérin et Normand D’Amour sont simplement géants. À voir d’ici le 28 mars chez Duceppe. (Natalia Wysocka)
On se désole pour…
Le français massacré dans les chansons
On écoute constamment de la nouvelle musique. Il arrive parfois qu’on tombe sur un extrait chanté en français… et que ce soit une catastrophe! Quand il s’agit de gros noms de l’industrie, on se dit qu’ils pourraient au minimum vérifier la grammaire, au mieux se payer une petite leçon de diction. Quelques exemples: Muse dans I Belong to You (incompréhensible), alt-J dans Hunger of the Pine (traduction sur Google), Arcade Fire dans Une année sans lumière (on grince des dents, désolés), Megadeth dans À Tout Le Monde (!!!) ou encore Lady Gaga dans Bad Romance («je veux ton revenge», vraiment?). (Josie Desmarais)