Contrer l’intimidation par l’art
Près d’une quarantaine d’élèves de quatrième année de l’école primaire De la Fraternité, à Montréal-Nord, ont choisi de lutter contre l’intimidation en utilisant l’art. Ils ont exposé leurs œuvres à l’occasion d’un vernissage, le 7 mai.
Dans le cadre d’un projet de l’organisme Une école montréalaise pour tous, qui vise à favoriser la réussite scolaire des jeunes Montréalais issus des milieux défavorisés, les jeunes ont créé un calligramme, c’est-à-dire un poème dont la disposition graphique forme un dessin.
Les élèves ont choisi de réaliser un calligramme à partir de la chanson Maryse de Patrick Groulx, qui raconte l’histoire d’une jeune fille intimidée.
Après des discussions avec les élèves au sujet du thème, l’artiste Mohammed Makhfi a minutieusement dessiné les contours du calligramme format géant en répartissant le dessin sur 40 petites planches de bois.
Pendant l’année scolaire, les jeunes ont inscrit des mots et des phrases provenant de la chanson à l’intérieur de l’espace qui leur était réservé sur leur planche.
Une fois leurs espaces remplis, toutes les planches ont été assemblées, comme un casse-tête, pour former l’œuvre d’art collective.
Les enseignantes Zahia Taleb et Joselin Guerra ont quant à elle guidé les élèves tout au long du processus tout en laissant libre cours à leur créativité et à la façon dont ils souhaitaient aborder le thème.
«On voulait lutter contre l’intimidation parce que des gens en sont victimes tous les jours et trop souvent», a dit Merouane Mouzaï, l’un des jeunes.
Pendant l’année scolaire, Alaa Dakik était très curieuse de savoir à quoi allait ressembler l’œuvre une fois assemblée.
«C’était très difficile d’avoir chacun sa petite tablette de bois et d’imaginer ce que ça allait donner à la fin», dit-elle. Elle était ravie du résultat final.