Fermeture de Vulcan Contenants: la fin du baril d’acier
La fin éminente de la production du baril d’acier comme contenant universel explique la fermeture annoncée de Vulcan. C’est ce qu’affirme le propriétaire de la compagnie située dans le parc industriel de Lachine, Nils Bodtker.
Le marché du baril de métal est en déclin au profit du contenant de plastique de forme carrée qui représente une industrie de 100 millions de dollars, affirme M. Bodtker. «Il se produit un contenant de plastique à la minute dans l’une des trois grandes entreprises qui les fabriquent dans le monde, notamment en Allemagne», soutient-il.
L’homme d’affaires ajoute que «la fermeture, ce n’est pas mon choix, mais il y a tellement de changements à travers le monde pour ce type de contenant qu’on ne peut pas continuer à en fabriquer au même rythme.»
L’usine de Lachine fonctionnait à mi-temps depuis le début de l’année. Une trentaine de syndiqués étaient toujours à l’emploi de la compagnie, dont une dizaine y travaillait encore au moment de l’annonce de la fermeture, le 19 juin.
Fin des activités
Les activités de Vulcan cesseront définitivement le 30 septembre. D’ici là, les travailleurs s’affairent à démanteler les pièces et les équipements.
«Maintenir les opérations chez Vulcan entraîne des pertes de 200 000$ par mois», estime M. Bodtker. Il faut dire que l’incendie qui avait endommagé certains équipements l’an dernier n’avait pas été couvert par les assurances.
Au cours de son entrevue à TC Media, jeudi dernier, Nils Bodtker, qui ne cachait pas son émotion, a affirmé qu’un suivi sera fait avec les employés pour s’assurer que les huit semaines de préavis leur soient payées, ainsi que toutes les sommes dues, dont les vacances.
M. Bodtker n’écarte pas le fait que «certaines opportunités d’emploi» soient offertes aux travailleurs mis à pied chez Vulcan, soit chez Jos. LeBel, à Montréal, ou dans une de ses entreprises de l’Ouest canadien.
La firme Bodtker possède d’autres usines à Winnipeg, Régina, Calgary et Vancouver; en plus d’avoir fait l’acquisition de la compagnie Jos. LeBel, dans l’arrondissement de Saint-Léonard, en 2010. C’est d’ailleurs là que seront transférés les derniers barils métalliques de Vulcan.
«Toute perte d’emplois, petite ou grande, demeure une situation déplorable. Je constate que les employés recevront ce qui leur revient en salaire et avantages. J’espère qu’ils se trouveront de bons emplois dans les meilleurs délais», a commenté le maire de Lachine, Claude Dauphin.
Vivre les transformations
«Une fermeture d’usine, ce n’est jamais une bonne nouvelle, et on ne nous en avertit pas à l’avance», déclare le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie du Sud-Ouest de Montréal, Bernard Blanchet.
«Il faut regarder la tangente actuelle, ajoute M. Blanchet. Les entreprises vivent de plus en plus de transformations dans les matériaux». Il faut s’adapter, développer, innover.
C’est pourquoi, la Chambre travaille actuellement à faire le tour des industries sur son territoire pour faire des offres de services avec ses partenaires, tels que le ministère du Développement économique, le Cégep André-Laurendeau et la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys.