CH: Inutile de paniquer
En cette période difficile, il est temps de déterminer quels sont les joueurs du Canadien qui éprouvent des difficultés et quels sont ceux qui méritent plus de temps de glace.
En neuf matchs pendant le mois de décembre (sans compter celui d’hier contre les Predators de Nashville), l’équipe de Michel Therrien n’a compté que onze buts à forces égales. Au cours de cette période, elle a dominé au chapitre des tirs (56,9 %), des tentatives de tir (55,5 %) et des chances de marquer (52,8 %), mais elle n’a inscrit que 37,9 % des buts.
À cinq contre cinq, le CH n’a marqué que sur 4,8 % de ses tirs, tandis que ses gardiens n’ont arrêté que 89,9 % des lancers dirigés contre eux. Cela explique le dossier pitoyable de seulement deux victoires en neuf parties ce mois-ci.
Étrangement, un des joueurs les plus productifs, Sven Andrighetto, s’est retrouvé parmi les joueurs rayés de l’alignement. Il possède la vitesse, le talent et la capacité de marquer. Puisque cette équipe peine à compter, il serait sage de lui donner un peu plus d’occasions de prouver sa valeur.
De plus, un des trios qui ont affiché les statistiques les plus impressionnantes cette année est celui de Lars Eller, d’Alex Galchenyuk et d’Andrighetto. Quand ils se sont trouvés sur la glace ensemble à forces égales, ils ont contrôlé 59,69 % des tentatives de tir et 58,06 % des chances de marquer, et ils ont compté 3,97 buts par match tout en n’allouant aucun but. Un véritable exploit.
Le seul trio qui peut se vanter d’obtenir des résultats semblables, quoique moindres, était celui de Max Pacioretty, de Tomas Plekanec et de Brendan Gallagher.
La patience vient à bout de tout
Le Canadien a été chanceux en début de saison. L’inverse est vrai en décembre. Si nous regardons l’ensemble des statistiques, nous constatons que le Canadien a plus ou moins régressé vers la moyenne.
Il ne faut pas perdre de vue que l’équipe a quand même bien joué récemment, même si elle a une attaque anémique.
Pour ajouter aux malheurs du Bleu-Blanc-Rouge, Pacioretty, normalement une des valeurs sûres en attaque, est un de ceux qui éprouvent le plus de difficulté en ce moment. Il n’a compté que sur 3 % de ses tirs à forces égales ce mois-ci, tandis qu’il avait une efficacité de 8,5 % en octobre et en novembre. Sa chance finira sans doute par tourner, mais sa léthargie, combinée à la blessure de Gallagher, ne pouvait pas survenir à un pire moment pour le Tricolore.
La situation est frustrante pour les partisans, mais en ce moment, il faut prendre son mal en patience. Comme la bonne fortune du début de la saison ne pouvait pas durer, la même chose est vraie pour les récents déboires. Bref, la chance ne s’explique pas.
(Toutes les données citées dans ce texte ont été prises avant le match contre les Predators de Nashville.)