Danny St Pierre invite le Mile End dans sa Petite Maison
Le très médiatisé cuisinier, Danny St Pierre, a ouvert un nouveau restaurant de quartier dans le Mile End, jeudi passé, Petite Maison. Après avoir vendu ses parts de son établissement l’Auguste, à Sherbrooke, il fait le pari d’ouvrir un petit commerce de proximité, dans ce quartier qu’il adore.
Le chef, qui avait ouvert son premier restaurant dans la ville reine de l’Estrie, a notamment été à la barre de l’émission de cuisine «Qu’est-ce qu’on mange pour souper?» à Radio-Canada, de 2013 à 2015.
Il a aussi animé avec Vincent Graton l’émission culturelle franco-canadienne, Ma caravane au Canada, sur TV5. Il a été porte-parole de nombreux festivals culinaires et locaux en Estrie, en plus d’être un fervent défenseur du centre-ville de Sherbrooke.
Est-ce que cette visibilité l’aidera pour démarrer son nouveau restaurant?
«La lumière, elle t’est prêtée. Tu ne peux jamais prendre ça pour acquis. On va accueillir un client à la fois et faire ‘Rentre dans ma maison, je te fais à manger’», souligne le cuisinier.
Retour au bercail
Pour le chef, c’est un retour aux sources, alors qu’il a quitté Montréal pendant près de dix ans pour la ville reine de l’Estrie.
«J’ai grandi à Laval, mais dès mes 18 ans, j’ai déménagé à Montréal. Mon deuxième appart(sic) était dans le Mile End, à l’époque où le Mile End, c’était glauque, c’était pas clair. J’ai bougé pas mal
sur Le Plateau-Mont-Royal, avant de quitter pour l’Estrie», indique-t-il.
Puis, la vie l’a ramené dans le quartier, l’année dernière, alors que sa nouvelle conjointe possédait un condo sur l’avenue Bernard.
«Je suis revenu dans mon ancien quartier et j’ai fait: ‘Ah, je rentre à la maison!’», se rappelle M. St Pierre.
Le père de famille, «avec un bébé neuf» de dix mois, a donc décidé de démarrer un nouveau commerce dans son quartier.
Avec Petite Maison, il fait le pari qu’une offre attirant une clientèle de quartier, à un prix raisonnable, à pieds, permettra à son commerce de se tailler une place dans le Mile End.
«Chaque table est importante. On apprend à faire connaissance. Les gens dépensent leur argent durement gagné chez toi, la moindre des choses, c’est d’avoir un personnel gentil, attentif et qui se rappelle des clients», élabore le chef.
La carte qui contient brunch et lunch s’élève à 20$. Le chef ouvrira aussi pour les soupers, lorsqu’il obtiendra son permis d’alcool.
«Ce qui m’a inspiré, c’est de faire du commerce pour des gens, comme moi et ma conjointe, qui travaillent, qui mène une vie urbaine avec leur famille à Montréal. Je pense que le Mile End, c’est l’endroit idéal pour ça. J’ai envie que ma fille grandisse dans mon quartier. On aime ça vivre à pied. C’est le Montréal que je veux et je suis chanceux, je vis dedans», continue M. St Pierre.
Gestion des déchets: un nouveau défi
Avec un local beaucoup plus petit que ce qu’il est habitué, le chef doit conjuguer avec des contraintes techniques différentes que son restaurant en Estrie.
«On apprend à gérer des ordures au jour le jour. À gérer le recyclage dans autre chose que des conteneurs. C’est super intrigant. Il faut faire une réduction des déchets à la source, dans nos cuisines. On apprend à jouer le jeu», croit celui qui a même acheté le bâtiment dans lequel il a ouvert son nouveau commerce.