Édifice de Lucian Bute: les balcons seront reconstruits
Les balcons de l’édifice de la rue Victoria, à Lachine, appartenant au boxeur Lucian Bute, seront reconstruits. Deux hommes avaient perdu la vie et un autre avait été sérieusement blessé en décembre lorsque la rambarde avait cédé.
«Tout sera défait et refait, balcons, garde-corps et escaliers extérieurs», affirme Michel Séguin, directeur de l’aménagement urbain de Lachine.
À la dernière séance du conseil, le 9 mai, l’arrondissement a donné le feu vert à la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) pour effectuer les travaux à l’immeuble de quatre étages du quartier Saint-Pierre.
La facture d’environ 100 000$ sera assumée par le propriétaire ou son assureur. Le remplacement des balcons des 42 logements débutera sous peu.
Ancrages insuffisants
Un rapport d’analyse réalisé après la chute mortelle de deux locataires soulignait entre autres que les ancrages reliant les garde-corps aux balcons étaient insuffisants pour empêcher l’effondrement.
Les rambardes étaient de 84 cm, conformément aux normes de 1967, année de la construction de l’édifice. La norme actuelle est plutôt de 107 cm. La hauteur des nouveaux garde-corps sera ainsi plus élevée.
Depuis l’accident, les balcons étaient utilisés strictement comme sortie d’urgence. Un garde-corps temporaire avait été installé en janvier en remplacement de celui qui avait cédé.
Rappelons que Job Guanish, 23 ans, et Jimmy Diamond Shecanapish, âgé de 32 ans, sont morts après avoir chuté d’environ 15 mètres vers 2h le matin du 6 décembre. Allan Nabinacaboo, âgé de 26 ans, a subi de sérieuses blessures au cou, au bassin et au foie. Ils étaient tous membres de la Nation Naskapie et originaires de la région de Schefferville, sur la Côte-Nord.
Il a été impossible d’obtenir les résultats de l’enquête du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Le boxeur Lucian Bute, administrateur avec son épouse de la compagnie à numéro qui possède l’immeuble, se trouve en Roumanie, selon son relationniste de presse. Il a donc été impossible de lui parler.
À l’arrondissement, on soutient que la communication est bonne avec les propriétaires.