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Il y a 25 ans, René Lévesque mourait à L'Île-des-Sœurs

C’était le 1er novembre 1987, à 22h35. L’un des personnages les plus marquants de l’histoire politique québécoise venait tout juste de mourir d’une crise cardiaque dans sa résidence de L’Île-des-Sœurs.

Quelques instants auparavant, René Lévesque soupait pourtant tranquillement avec des amis dans son condo du complexe des Jardins de l’Archipel. Sans crier gare, il poussa son dernier soupir à l’âge de 65 ans, laissant derrière lui un héritage politique incommensurable.

Ce soir-là, les Québécois venaient de perdre, peut-être encore sans trop le savoir, bien plus qu’un ancien premier ministre. M. Lévesque sera devenu, malgré lui, un symbole d’intégrité, d’ambition et d’honnêteté, donnant aux Québécois le courage d’exister.

En cette époque de grand cynisme à l’égard de la classe politique, le souvenir de René Lévesque fait renaître un certain espoir, un vague souvenir d’un temps où l’on votait pour un candidat et non contre un autre. Entre la commission Charbonneau, le printemps érable, la récente débâcle des pouvoirs municipaux et les débats stériles qui occupent l’espace public, le 25e anniversaire du décès de M. Lévesque fait office de minute de silence. 60 secondes pour voir où nous en sommes rendus au Québec. Plus loin devant ou moins loin qu’avant? La question est posée.

De journaliste à premier ministre

René Lévesque a eu une carrière bien remplie, s’activant très jeune dans la sphère publique.  Adolescent, il a fait ses premières armes à la radio. Il a ensuite été correspondant pendant la Deuxième Guerre mondiale et la guerre de Corée.

À son retour, pendant les années 1950, il s’est fait connaître comme animateur de télévision à Radio-Canada. Il a animé l’émission d’affaires publiques Point de mire jusqu’en 1959, année où elle a été retirée des ondes.

Il a fait le saut en politique l’année suivante, devenant un acteur important de la Révolution tranquille. Il a d’abord fait sa marque comme ministre libéral, notamment avec la nationalisation de l’électricité, avant de fonder le Parti québécois en 1968.

Il a été premier ministre du Québec de 1976 à 1985. En 1980, année du premier référendum, il était à la tête du gouvernement quand les Québécois ont rejeté leur propre indépendance politique. Une lourde défaite pour Lévesque qui resta néanmoins en poste et remporta un autre mandat en 1981.

Ce second mandat difficile pour lui le poussera à démissionner le 20 juin1985, après le congrès à la chefferie de son parti.

Avant la nuit fatidique du 1er novembre 1987, René Lévesque avait quitté la vie politique pour retourner à sa première passion, le journalisme.

Un boulevard en son honneur

René Lévesque a terminé sa vie à L’Île-des-Sœurs. Ce n’est donc pas un hasard si l’un des plus gros boulevards de l’île porte maintenant le nom du défunt premier ministre. La Ville de Verdun a décidé, en 1992, de renommer ce tronçon de l’ancien boulevard de L’Île-des-Soeurs en son honneur.

 

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