Vandalisme dans RDP-PAT: «Tolérance zéro», dit la mairesse
La mairesse de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles déplore des actes de vandalisme récemment perpétrés dans le Vieux Pointe-aux-Trembles.
«Vandalisme, graffitis, destruction du mobilier urbain: c’est tolérance zéro», martèle Chantal Rouleau.
Celle-ci s’indigne du fait qu’au cours des dernières semaines, de «petits comiques» ont endommagé une guérite au stationnement du Centre communautaire Roussin et plier un «jardin de tiges» à la Place du Village de la Pointe-aux-Trembles. Les tiges font partie du design urbain déployé en 2016 dans le vieux quartier afin de lui donner une signature visuelle.
«C’est un manque de respect incroyable, fume l’élue municipale. On fait des investissements publics importants pour donner une qualité de vie aux citoyens et éventuellement amener des investissements privés. Détruire le mobilier urbain est un crime passible d’amendes très sévères.»
Les auteurs des actes ont été filmés par des caméras de surveillance, dont l’arrondissement analyse les images, avant de les remettre à la police, indique Mme Rouleau.
Dans un communiqué, l’arrondissement rappelle que peindre, marquer, lacérer, endommager ou enlever de son emplacement tout objet de propriété publique ou privée, est interdit. «Toute personne qui souille le domaine public doit en effectuer le nettoyage si les autorités de l’arrondissement lui en font la demande», écrit-on.
Présence policière
En plus des caméras de surveillance en divers endroits, des agents du Service de police de la Ville de Montréal ont assuré 31 présences dans le Vieux Pointe-aux-Trembles depuis le début de l’année dans le cadre d’un plan de visibilité, explique le commandant du poste de quartier 49, Steve Thouin.
«On a intensifié aussi nos présences récemment suite à une tentative de meurtre survenue [le 29 mars dernier, NDLR] au coin de Notre-Dame et 8e […] Pour la période estivale, nos deux patrouilleurs à vélo seront sur le terrain, au niveau des installations du Vieux Pointe-aux-Trembles notamment dès le début mai. Ils seront ensuite supportés, vers le début juin, par les cadets policiers», ajoute-t-il.
Déjà vu
La sortie de la mairesse n’est pas sans rappeler son cri du cœur lancé en 2015. Quelque 39 actes de vandalisme avaient été répertoriés au cours des deux années précédentes. En outre, un écran d’affichage à la gare Pointe-aux-Trembles du Train de l’est avait été fracassé quatre jours, puis moins d’un mois après l’ouverture de la gare.
Aujourd’hui, Mme Rouleau ne parle pas de vague, mais plutôt de «malfaisants, qui se pensent drôles, mais qui ne le sont pas». «C’est pris très au sérieux par l’administration», assure-t-elle.
En juin dernier, des élus municipaux ont eux aussi dénoncé des méfaits perpétrés durant un mois sur la Place du Village. Ils déploraient aussi des méfaits commis sur une structure du parc du Vieux-Moulin, quelques jours après son aménagement.