Soutenez

Les coyotes sont contrôlables, mais là pour rester, avance la mairesse Plante

Photo: Archives TC Media

Les trois morsures de coyotes subies la semaine dernière par trois jeunes, dans Ahuntsic-Cartierville, forcent la Ville à rester vigilante, mais il est impossible d’évacuer totalement les bête de l’île, selon la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

«Les coyotes sont là, a affirmé Mme Plante en mêlée de presse, lundi. On ne peut pas se débarrasser [de tous]. Au contraire, ça créerait d’autres problèmes et ils vont revenir de toute façon.»

La semaine dernière, et plus récemment, samedi soir, trois enfants ont été légèrement mordus par des coyotes dans Ahuntsic-Cartierville. Aucun n’a été grièvement blessé.

Mme Plante a tenu à insister sur les efforts faits par la Ville pour éviter des cas de morsures. Une ligne info-coyote avait déjà été mise en place, en avril, et des dispositifs de sécurités, comme des appâts et des caméras, peuplent désormais les arrondissements d’Ahuntsic-Cartierville et de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.

«L’idée, c’est de gérer les cas problématiques et en même temps de sensibiliser et renseigner la population, a précisé la mairesse. On suit la situation de très près.»

Si plusieurs citoyens exigent que les coyotes soient chassés du territoire, les animaux continueront à graviter autour de la métropole, a insisté Mme Plante.

«Plusieurs experts le disent: au moment où on essaie d’enrayer un animal comme celui-là, il va revenir, a-t-elle dit. Il faut aussi ne pas oublier que le coyote, d’une certaine façon, contribue à l’écosystème et peut aider à gérer la population d’autres animaux.»

L’opposition réagit
Le chef de l’opposition à la Ville de Montréal, Lionel Perez, a exprimé son désaccord avec les propos de la mairesse, la poussant à prendre des mesures plus drastiques.

«On pense que l’attitude de la mairesse est défaitiste, a lancé M. Perez, rejoint par Métro lundi. Il faut de la sensibilisation, il faut de l’éducation, mais ce n’est pas suffisant. On est en milieu urbain et la Ville a la responsabilité de s’assurer de la sécurité de ses citoyens.»

Dans un communiqué, l’opposition a proposé, par exemple, d’instaurer des «patrouilles policières dans les secteurs à risque» et de procéder au «trappage et à la relocalisation des animaux représentant un danger». Selon M. Perez, c’est l’unique façon de répondre à la présence de coyotes sur le territoire.

«Lorsqu’on voit l’augmentation de signalements de coyotes, ainsi que les trois morsures [survenues] au cours de la dernière semaine, ça c’est un drapeau qui se lève et qui dit que la situation empire», a relaté M. Perez.

«Il faut s’assurer que les gens se sentent en sécurité, et actuellement, ce n’est pas le cas», a-t-il ajouté.

M. Perez a tout de même avoué qu’il serait mal avisé de chasser tous les coyotes du territoire urbain, avançant, comme la mairesse Plante, que l’impact sur l’écosystème serait trop important. «C’est certain que, lorsqu’il y a des morsures, ça démontre que les coyotes sont trop à l’aise dans ce milieu, a repris M. Perez. Il ne faut pas attendre qu’il y ait d’autres morsures pour réagir.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.