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École Louis-Riel: enquête entourant des remarques indécentes à un élève

Photo: Archives Métro

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) enquêtait toujours mercredi sur le cas d’un jeune garçon de 13 ans qui aurait été suivi par un homme dans les toilettes de l’École secondaire Louis-Riel, où se tenait une période de vote par anticipation lundi. Au moment des faits, le suspect, un homme d’environ 70 ans, aurait notamment fait des remarques «indécentes» de nature sexuelle à l’élève.

Selon les informations du service de police montréalais, ledit incident se serait produit en milieu d’avant-midi, un peu après 10h. L’établissement d’enseignement situé dans l’arrondissement de Mercier avait ouvert ses portes ce jour-là au vote par anticipation – une obligation de la Loi électorale – au même moment où des cours étaient donnés.

Le septuagénaire aurait en réalité demandé à l’étudiant s’il désirait obtenir des faveurs sexuelles et «effectué des propositions indécentes», selon l’un des porte-paroles du SPVM, Raphaël Bergeron. Le jeune homme a immédiatement refusé avant de quitter les lieux.

«Le suspect n’a offert aucune résistance et est aussitôt sorti de l’école», a ajouté le relationniste, qui n’a pu confirmer, à ce stade-ci, la raison de la présence du suspect dans l’école. Sur le choc, le jeune homme a choisi d’en parler avec l’administration de l’établissement, qui a immédiatement contacté la police pour une intervention. Comme il était dans une cabine au moment des faits, l’élève n’a pas pu bien identifier le suspect.

Lundi et mardi, des patrouilleurs du SPVM ont effectué des recherches sur le terrain, aux alentours de l’établissement d’enseignement. «Le suspect n’a toujours pas été localisé à l’heure actuelle», a confirmé M. Bergeron.

Les bandes vidéo des caméras de surveillance de l’école pourraient permettre aux enquêteurs d’identifier le suspect et d’en fournir une description sommaire pour le grand public. Selon les informations de Radio-Canada, les autorités auraient également demandé à la direction d’augmenter et de resserrer les mesures de sécurité en place dans le cadre du vote par anticipation. «On en est à rencontrer toutes les parties impliquées et les témoins pour mieux comprendre la situation», a lancé le porte-parole.

Le DGEQ impliqué
Appelé à réagir mercredi, le Directeur général des élections du Québec (DGEQ) a dit être bien au fait de la situation.

«On travaille de concert avec les autorités et les établissements où on tient le vote pour établir les mesures de sécurité nécessaires.» -Stéphanie Isabelle, porte-parole du DGEQ

Sur les lieux de l’école Louis-Riel, au moment de l’incident, «il y avait deux agents de sécurité qui étaient sur place, a-t-elle assuré.

«Au Québec, la loi électorale prévoit l’accès aux locaux des commissions scolaires ou des municipalités, a-t-elle certifié, après avoir été questionnée sur la possibilité d’apporter des changements au système actuel. «À partir de là, je ne peux pas aller plus loin», a ajouté Mme. Isabelle.

Mardi, la directrice de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Catherine Harel-Bourdon, a pourtant dit souhaiter des changements tangibles. Sur les ondes du 15-18 à ICI Première, la directrice a confirmé qu’il s’agissait d’une première dans l’une des écoles du réseau. «On déplore l’événement qui est arrivé, mais on n’a pas le choix de laisser nos écoles», a-t-elle lancé, demandant au DGEQ de ne plus utiliser les locaux des écoles pour le vote pendant la semaine, en présence des élèves.

«La priorité des priorités, c’est la sécurité de nos élèves», a-t-elle dit, soulignant que la fermeture des écoles, le temps du scrutin, entraînerait à l’inverse des «perturbations» et des frais supplémentaires pour assurer une sécurité complète.

Comme le dossier est «actuellement entre les mains des policiers», le DGEQ affirme qu’il souhaite «laisser les corps policiers faire leur travail» avant de répondre à d’autres questions. Toutes les discussions en cours sont confidentielles, a expliqué Stéphanie Isabelle, qui a toutefois assuré que la sécurité était une préoccupation «constante» à l’interne.

L’enquête du SPVM continuera au cours des prochains jours. Toute personne détenant des informations privilégiées est invitée à communiquer avec le service de police, qui peut assurer une confidentialité complète.

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