Langues autochtones: le projet de loi libéral n’a pas l’appui des Inuits
Malgré de longues consultations avec trois grandes associations, le projet de loi sur les langues autochtones déposé mardi par le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, ne fait pas l’unanimité.
Il s’agit d’un acte manqué, selon l’Inuit Tapiriit Kanatami qui aurait voulu que l’inuktut obtienne le statut de langue officielle au même titre que le français et l’anglais.
Le projet de loi C-91 prévoit un financement «adéquat, stable et à long terme» pour «la réappropriation, la revitalisation, le maintien et le renforcement» des 90 langues autochtones parlées un peu partout au pays. Il incite également les institutions fédérales à traduire certains de leurs documents et à offrir des services d’interprétation. Le poste de commissaire aux langues autochtones serait créé pour promouvoir ces langues, agir en tant que médiateur en cas de différend et surveiller l’efficacité du financement fédéral.
Le projet de loi a été salué par les deux autres associations qui ont participé à cet effort conjoint, soit l’Assemblée des Premières Nations et le Métis National Council. La représentante de l’association métisse a parlé «d’une journée historique» qui permettrait d’assurer la pérennité de leurs langues dont la survie est menacée.