Le CELI, de plus en plus populaire
Encore méconnu des Québécois, le Compte d’épargne libre d’impôt (CELI), créé il y a cinq ans par le gouvernement fédéral, permet maintenant aux Canadiens de cumuler un peu plus d’intérêt à l’abri de l’impôt.
Depuis le 1er janvier dernier, les épargnants peuvent placer 5 500 $ par année dans leur compte, ce qui pourrait contribuer à mousser un peu plus cet outil d’épargne très simple.
Un sondage de la Banque CIBC effectué l’été dernier indiquait que près d’un Canadien sur deux possédait un CELI. En Colombie-Britannique, ce moyen d’épargne était utilisé par 52 % des résidants, alors qu’au Québec, ce taux chutait à 43 %. Selon Martin Lafontaine, planificateur financier à la Banque de Montréal, ce taux reflète encore la méconnaissance, mais surtout l’absence d’habitude des Québécois à l’égard des outils d’épargne. «C’est avec les petits dollars ici et là qu’on fait des économies», lance-t-il.
Depuis cinq ans, les titulaires d’un CELI ont pu mettre de côté 5 000 $ par année dans un compte d’épargne. Depuis le 1er janvier, la somme permise pour un CELI a augmenté de 500 $.
Les épargnants intéressés qui n’ont pas de CELI peuvent donc dès maintenant y verser 25 500 $.
Martin Lafontaine indique que le CELI est de plus en plus populaire. Il précise cependant qu’il doit expliquer les particularités de ce mode d’épargne à ses clients qui, pour la plupart, ne sont pas au courant des pénalités attachées aux retraits et aux remboursements effectués la même année. Il rappelle toutefois que l’argent versé dans un CELI peut être encaissé n’importe quand.
«Maintenant, environ 90 % de mes clients ont un CELI. C’est plus populaire qu’un REER. Le CELI, au début, les gens plus fortunés le laissaient de côté parce que ce n’était que 5 000 $. Maintenant, c’est 25 500 $. En couple, ça veut dire 51 000 $ à l’abri de l’impôt. Ça fait une grosse différence à la fin de l’année.»