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«Pas de crise d’Oka 2.0», selon Kanesatake

Bureaux du Conseil mohawk de Kanesatake
L'immeuble du Conseil Mohawk de Kanesatake Photo: Josie Desmarais/Métro

«Il n’est pas question d’une crise d’Oka 2.0», réaffirme le grand chef de Kanesatake, Serge «Otsi» Simon. Au centre d’un conflit avec le maire d’Oka depuis deux semaines, M. Simon, a publié une lettre ouverte lundi, demandant un meilleur dialogue avec la municipalité voisine.

«Depuis 1990, plusieurs choses ont changé. […] On ne devrait donc pas parler de nouvelle crise 30 ans plus tard. Mais il y a bel et bien un problème», peut-on lire dans le document.

Oka et Kanesatake ont été le théâtre, en 1990, de vives tensions entre les Mohawks et les différents ordres de gouvernement. La vente annoncée d’une partie de la pinède d’Oka à un promoteur avait provoqué l’ire des résidants de Kanesatake.

Le document publié lundi par le Conseil mohawk exige d’ailleurs que le gouvernement fédéral «assume sa responsabilité de fiduciaire» dans ce dossier et se penche sur la question du statut des territoires de Kanesatake.

«Le problème actuel se situe à deux niveaux, avance M. Simon. Le premier peut se résumer par la négligence des gouvernements, en particulier celui du Canada.»

M. Simon profite de cette lette pour demander un meilleur dialogue avec les Okois et les Okoises. Ces propos font écho à des témoignages récoltés par Métro lundi dernier. Des citoyens des deux secteurs impliqués avaient alors appelé au calme.

«La méconnaissance et l’ignorance ne justifient […] pas l’inaction, ni les déclarations à caractère raciste», est-il écrit dans la lettre ouverte.

Tensions renouvelées

Depuis la semaine dernière, les dirigeants d’Oka et Kanesatake sont à couteaux tirés sur une portion de la pinède d’Oka qu’un promoteur veut céder aux Mohawks. Inquiété par la prolifération de «cabanes à pot» et de sites d’enfouissement illégaux en bordure de sa ville, le maire d’Oka, Pascal Quevillon, invite le gouvernement fédéral à se pencher sur le dossier.

En fin de semaine dernière, des rencontres ont eu lieu avec les gouvernements fédéral et provincial pour régler le conflit. Le grand chef Simon a toutefois annulé une rencontre avec le maire Quevillon après que ce dernier a refusé de revenir sur ses propos des dernières semaines.

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