Révision du règlement sur le contrôle des animaux à Dorval
Le mécontentement de certains résidents à l’égard de la modification du règlement sur le contrôle des animaux à Dorval a forcé les élus à retirer les points faisant mention de races considérées comme potentiellement dangereuses.
Rottweiler, Berger allemand, Husky et Labrador retriever faisaient partie des dix races de chiens systématiquement jugées susceptibles d’être entraînées pour attaquer, d’être dotées d’un comportement agressif ou encore d’avoir commis un geste pouvant menacer la sécurité d’autrui.
«Ce que vous proposez ici, c’est une législation visant des races particulières, a déclaré la Dorvaloise Mara Welch durant la dernière séance du conseil. Tous ceux qui ont un Labrador retriever vont se retrouver avec un chien potentiellement dangereux. Qu’est-ce que ça va impliquer pour leurs assurances? Vous devez abandonner ce paragraphe. Ça ne fait aucun sens.»
Le conseiller Marc Doret a assuré que malgré cette liste préventive, en aucun cas il n’avait été question d’interdire la possession de ces races sur le territoire de la Cité. «Cette liste a été développée après avoir consulté des vétérinaires et différentes politiques, a-t-il indiqué. Nous croyions que c’était une mesure importante à prendre pour protéger nos citoyens.»
L’objectif de la municipalité derrière cette liste était de limiter les accidents en raison d’événements passés impliquant des morsures de chiens, à Dorval. La décision aurait donc permis d’envoyer les animaux ciblés au vétérinaire pour une évaluation de comportement afin de s’assurer que ceux-ci ne soient pas dangereux.
Corriger le tir
À la lumière des commentaires qu’ils ont reçus, les élus ont décidé de revoir le projet de règlement, notamment en y retirant la partie sur les races particulières.
«C’étaient trois lignes qui ont fait jaser, indique le maire Edgar Rouleau. Les gens deviennent assez émotifs quand il est question de leurs chiens. Après la séance, on s’est tout de suite rencontrés pour les enlever du document. Le reste des points ressemble pas mal à ce qu’on retrouve partout.»
M. Rouleau rappelle également que cette précaution avait été mise sur pied dans le but d’être proactif.
«C’est malheureux, parce que ce n’est pas un sujet facile, ajoute-t-il. Le problème, on le sait, ne vient pas des chiens. Ça vient plutôt des proprios. Tout dépend de comment on les élève. Même un chihuahua, si tu l’élèves pour qu’il soit agressif, il va le devenir.»
Le règlement officiel, comprenant les modifications apportées, sera adopté lors de la prochaine séance du conseil qui se tiendra le lundi 21 octobre, à l’hôtel de ville.
Autres restrictions
Dans le règlement, il est indiqué que tout propriétaire d’un chien déclaré potentiellement dangereux devra le garder muselé et en laisse en tout temps lorsqu’il sera à l’extérieur de son domicile.
De plus, un pictogramme signalant le statut de l’animal devra être affiché aux entrées principales la résidence et de la cour, et ce, de manière à être visible.
On peut lire aussi que tout propriétaire d’un chien ou d’un chat devra faire immatriculer son animal. Il devra également l’empêcher de se promener sans laisse sur des terrains privés ou dans des lieux publics, sauf pour les parcs à cet effet. Les excréments devront toujours être ramassés pour des fins de propreté.
Un terrain clôturé au parc Bourke, près de l’autoroute 20, et un autre derrière l’école secondaire Dorval-Jean XXIII permettent aux chiens de s’y dégourdir les pattes sans contrainte.
Notons aussi qu’il est interdit de posséder un animal considéré dangereux sur le territoire de la Cité.