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Vivre vieux heureux, c’est bien mieux

La moitié des Canadiens nés depuis l’an 2000 vivront jusqu’à 100 ans. C’est du moins ce qu’en disait l’Organisation mondiale de la santé, un organisme des Nations-unies basé à Genève, dans un rapport publié en 2011.

Incroyable? Pas tant que ça. L’espérance de vie chez les femmes, au Canada, atteint déjà 84 ans, 5 ans de plus que pour les hommes, qui sont cependant en train de rétrécir l’écart. Et cet allongement prévisible de l’existence comporte toute une série de conséquences, autant pour les personnes concernées que pour la société tout entière.

Comme on le dit dans l’épisode de Déficit zéro diffusé ce soir et qui met en scène un jeune couple de Montréal, Vanessa et Raphaël : «Vivre vieux, c’est bien, vivre vieux heureux, c’est bien mieux.»

Les deux se rendent compte que pour y parvenir, il leur faudra avoir mis de l’argent de côté. De là cette réflexion qu’ils mènent sur un sujet incontournable, surtout en cette fin de février : la planification de la retraite.

Incontournable… et inconfortable. Le taux d’endettement des ménages, au pays, est élevé et il importe de le réduire pendant que les taux d’intérêt sont encore bas. C’est d’ailleurs ce à quoi s’emploient d’abord les jeunes Canadiens de 18 à 34 ans, ainsi que le démontre un sondage que vient de publier la BMO.

Mais l’argent qui part dans une direction n’est plus disponible pour l’autre. À peu près tout le monde comprend l’importance de mettre des fonds à l’abri pour la retraite. Encore faut-il en avoir… et cette incertitude est stressante. Il n’est donc pas surprenant d’apprendre, dans ce même sondage, que près de 60 % des répondants craignent d’être aux prises avec des problèmes de santé mentale, une fois rendus à ce supposé Âge d’or.

L’espérance de vie sans cesse croissante, couplée aux taux d’intérêt très bas qui se traduisent par des rendements misérables, alimente un méchant problème potentiel : même si on s’est constitué un trésor de guerre, genre REER bien garni, le risque augmente de voir son régime s’éteindre avant soi… et de devoir ensuite vivre dans l’indigence.

Faut-il pour autant en faire un cauchemar? Non. Il existe toutes sortes de façons de se bâtir un patrimoine. D’autre part, se priver exagérément aujourd’hui pour des hypothétiques lendemains qui chantent serait mal avisé. L’essentiel est de faire le point sur sa situation actuelle pour ensuite arrêter le meilleur plan de match possible.

Ce sont les étapes que suivent Vanessa et Raphaël, eux aussi soucieux, tout au moins au début. Ils vont aller consulter un planificateur financier respecté pour établir un bilan de leur vie pré-retraite.

Vivent-ils au-dessus de leurs moyens? Les REER qu’ils se bâtissent seront-ils suffisants? La propriété qu’ils ont achetée plus tôt peut-elle faire la différence un jour? Sans compter l’avenir de leurs enfants, encore jeunes, mais qui auront eux-mêmes besoin de soutien plus tard.

Les questions sont nombreuses, les sollicitations encore davantage. Pour beaucoup, il est difficile de se sentir en confiance. Comme le disaient les Cyniques (un groupe d’humoristes des années 1960) dans un vieux gag : «On veut votre bien… et on va l’avoir.» C’est pire quand on a l’impression de se faire pousser dans le dos. La période pour cotiser à son REER en regard de l’année fiscale 2012 se termine le premier mars. Il n’y aurait pas une minute à perdre?

On se calme. Épargner en vue de la retraite est essentiel. Mais se donner le temps et les moyens d’y arriver l’est tout autant. Vanessa et Raphaël montrent qu’on peut y réfléchir sans perdre le sommeil. C’est déjà ça de pris!

Liens utiles
Pour planifier sa retraite :

Déficit zéro
René Vézina donne un coup de pouce à des gens aux prises avec des problèmes financiers : mercredi 19 h 30, à Télé-Québec.

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