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Vaccin: Moderna s’attaque aux variants du coronavirus

Un kit du vaccin de Moderna au centre de vaccination installé au Palais des congrès de Montréal
Photo: Josie Desmarais/Métro

La compagnie pharmaceutique Moderna lance une nouvelle phase de tests de vaccins. Cette fois, il s’agit d’un vaccin de rappel pour contrer les nouveaux variants du coronavirus, spécifiquement celui provenant de l’Afrique du Sud.

Les vaccins à deux doses de Pfizer/BioNTech et de Moderna sont présentés depuis plusieurs mois comme étant une arme majeure dans la lutte contre la pandémie et le retour d’une vie plus normale. Mais pour mieux combattre les variants du coronavirus, dont certains ont montré une réponse réduite au vaccin initial, on devrait potentiellement se faire à l’idée de recevoir plus de deux injections.

Moderna mise sur le développement d’un vaccin d’appoint pour mieux faire face au variant sudafricain. La compagnie a annoncé mercredi que les premiers participants ont reçu des doses «de vaccins modifiés, conçus pour répondre au besoin potentiel de piqûre de rappel». Ils sont spécifiques au variant sud-africain, dont certaines études indiquent une résistance aux vaccins existants.

La compagnie note que son vaccin existant a montré de l’efficacité contre les variants préoccupants du virus, mais qu’elle poursuit, «par excès de prudence»,  deux stratégies contre ces variants.

Moderna prévoit évaluer trois approches concernant les doses de rappel. En plus du candidat vaccin spécifique au variant sud-africain, la compagnie évalue l’efficacité d’un candidat qui combine deux vaccins (contre le variant et la souche dite “ancestrale” du virus) et d’une troisième dose du vaccin initial. La troisième stratégie consiste à administrer le vaccin initial et le vaccin contre le variant sud-africain en tant que série de vaccination primaire.

Intérêt gouvernemental?

La question des piqûres de rappel ou des doses supplémentaires est importante non seulement à cause des variants, mais aussi parce que la durée de l’immunité conférée par les vaccins demeure une question en suspens.

Du côté de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), le Dr Gaston De Serres indique que l’institut «suit l’évolution de cet essai clinique».

«Pour le moment, nous ne savons pas si des doses de rappel deviendront une partie intégrante de la stratégie à long terme de lutte contre la COVID-19, car tout dépendra des résultats de cette étude, de l’évolution des variants dans le monde et de leur capacité à contourner l’immunité vaccinale», précise l’épidémiologue.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux n’a pas souhaité répondre aux questions de Métro.

De nouveaux doutes sur le vaccin d’AstraZeneca

Le directeur national de la santé publique, le Dr Horacio Arruda, a tenté de rassurer les Québécois jeudi quant à la sécurité du vaccin d’AstraZeneca. L’utilisation de ce vaccin a été suspendue au Danemark pendant deux semaines après des cas graves de formation de caillots sanguins. Une personne en serait même décédée. L’Islande et la Norvège ont suivi le Danemark.

Le Dr Arruda a assuré que la Santé publique québécoise «suit l’évolution de la situation concernant le vaccin d’AstraZeneca de très près».

«Pour l’instant, nous n’avons pas d’informations qui nous permettent de croire que ce vaccin présente plus de risques qu’un autre,» a-t-il précisé.  «Le cas échéant, soyez assurés que nous poserons les gestes appropriés. Je tiens à réitérer que tous les vaccins qui sont offerts au Québec sont efficaces et que les données sur le terrain montrent une équivalence dans la prévention des formes graves de la COVID-19.»

Un kit du vaccin de Moderna au centre de vaccination installé au Palais des congrès de Montréal

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