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Au tour des Premières Nations de demander un contrat aux Conservateurs

Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL), est un de ceux qui a réagi à la mort de Joyce Echaquan, mardi.
Ghislain Picard, chef local de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL). Photo: Pablo A. Ortiz/Métro

Le «contrat» proposé par le Parti conservateur du Canada (PCC) aux Québécois, fait l’envie des Premières Nations du Québec et du Labrador. Une série de promesses sont demandées au chef du parti Erin O’Toole.

Mercredi, dans le cadre de ce contrat, Erin O’Toole se donnait 100 jours pour «donner au Québec les pouvoirs d’une nation». L’idée plait bien au chef régional de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APQNL), Ghislain Picard, qui voudrait la même chose pour les peuples autochtones.

«Cette idée d’un contrat me semble excellente. Il est plus difficile de rompre un contrat que de renier de simples promesses électorales. J’encourage M. O’Toole à s’engager dès maintenant et personnellement dans cette voie avec les Premières Nations», partage le chef régional de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APQNL), Ghislain Picard.

Tout d’abord, les efforts de réconciliation entre le Canada et les Premières Nations ne doivent pas être rompus. Des efforts pour assurer la sécurité des femmes et des filles de ces communautés sont également demandés.

S’il est élu, Erin O’Toole devra s’engager à ne pas empiéter la complétion de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA), et la mise en œuvre des recommandations de la Commission de vérité et réconciliation (CVR).

L’APQNL exige aussi l’application dans les lois fédérales de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtone (DNUDPA), et l’amélioration de l’accès des soins de santé des peuples autochtones, notamment des familles.

À l’écoute

La réconciliation avec les Premières Nations est importante pour Erin O’Toole, surtout après le triste décès de Joyce Echaquan, a-t-il indiqué dans un point de presse vendredi.

«Je vais toujours travailler en partenariat avec les premières nations, a-t-il promis. La réconciliation est une priorité pour moi. On a des politiques sérieuses pour le rétablissement des relations avec le Canada, je vais en parler avec les dirigeants autochtones.»

Le chef ne s’est toutefois pas concrètement engagé à respecter les demandes lancées par l’APQNL.

Mission séduction

Mercredi, Erin O’Toole a lancé son plan d’action pour les Québécois. Il s’agit d’un contrat dont l’objectif est «de relancer l’économie, de développer les régions et de défendre les intérêts de la nation québécoise». Ce plan d’action propose des initiatives au niveau fiscal, législatif, culturel et de la santé.

Le chef veut travailler avec le Québec pour s’assurer de l’application adéquate de la loi 101 aux entreprises à charte fédérale, et appuyer la province en matière de protection de sa culture.

«Je rêve d’un Canada où le français est bien protégé, où les nationalistes québécois sont entendus et où le Québec a tous les outils pour assurer sa prospérité», partage-t-il.

À plusieurs reprises, les provinces canadiennes s’étaient unies pour demander une augmentation des transferts en santé de la part du fédéral passant de 42 G$ à 70 G$ ce qui n’avait pas été entendu dans le budget fédéral 2021. Les conservateurs prévoient «garantir des transferts en santé prévisibles, stables et sans conditions.»

Demandes du Québec à venir

En vue des élections fédérales, François Legault émettra une liste de souhaits aux différents candidats, a-t-il fait savoir. L’immigration sera notamment l’une de ses cibles.

«C’est important de comprendre que l’intégration est différente au Québec que dans le reste du Canada, notamment en ce qui concerne la protection de notre langue», a-t-il mentionné.

Une autre de ses demandes concernera les transferts effectués à la province en termes de santé. Le Québec devrait assumer 65% de ses dépenses en la matière au lieu de 78%, estime M. Legault.

«Et on ne veut pas de condition, a tranché le caquiste. Je pense qu’on est capable de bien gérer notre situation.»

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