Manifestations anti-vaccins: les autorités durcissent le ton
Les manifestations de militants anti-vaccins qui se déroulent aux abords des établissements de santé font réagir la classe politique, si bien que les entraves de ce type pourraient mener à des sanctions, selon Justin Trudeau, ou à plus de sécurité, selon la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Lundi, des militants ont manifesté aux abords du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), à Montréal. Cet établissement abrite notamment un hôpital pour enfant. La manifestation a rassemblé une quinzaine de personnes, dont certains arboraient un chandail avec un logo «anti-code QR». Le service de communication du CUSM ne souhaite pas commenter l’incident.
Le rassemblement a été organisé par un groupe se définissant comme «les infirmières en première ligne». La manifestation se voulait être une protestation pacifique où l’on demandait de refuser «la tyrannie des vaccins obligatoires», mais aussi «d’apporter une fleur en l’honneur d’une personne touchée par les mesures COVID [sic]».
Il s’inscrit dans une vague de manifestations qui a frappé plusieurs établissements de santé à travers le pays au cours des derniers jours.
Plus de fermeté
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a rapidement réagi à cette nouvelle tactique des groupes anti-vaccins. Elle indique que des mesures sont mises en œuvre pour protéger la population, les bâtiments municipaux et les services de santé.
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, en déplacement à Vancouver lundi, envisage des sanctions pour les entraves faites au réseau de la santé. «Je suis profondément indigné par les anti-vaccins qui se sont rassemblés devant des hôpitaux et établissements de soins de santé au cours des dernières semaines. Ces personnes intimident nos héros de la santé et mettent en danger les Canadiens qui cherchent à se procurer des soins de santé.»
Le chef du Nouveau parti démocratique, Jagmeet Singh, s’est engagé à faire du harcèlement ou de l’obstruction de l’accès aux soins de santé une infraction au Code criminel et à faire de l’agression contre les travailleurs et travailleuses de la santé une circonstance aggravante dans la détermination de la peine.
Établissements de santé et écoles, même combat ?
La semaine dernière, deux manifestations anti-vaccination se sont déroulées aux abord d’écoles secondaire sur le territoire de Montréal. L’une à l’école secondaire Louis Riel, dans l’Est de Montréal, et l’autre à l’école secondaire Louis-Joseph Papineau, à Saint-Michel.