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«Manquements majeurs» en santé, souligne la Protectrice du citoyen

lit d'hôpital
Photo: iStock

Au Québec, les personnes les plus vulnérables «ne reçoivent pas les services dont elles ont besoin et auxquels elles ont droit». C’est ce que souligne la protectrice du citoyen Marie Rinfret dans son rapport annuel, déposé à l’Assemblée nationale jeudi.

Les personnes vivant avec un handicap les forçant à vivre dans une ressource d’hébergement peinent à trouver des logements répondant à leurs situations particulières, observe notamment Mme Rinfret. «La crise de la COVID-19 a démontré que des personnes vulnérables faisaient les frais de problèmes connus, reconnus et documentés de longue date», a-t-elle déploré.

L’offre de soutien à domicile demeure trop faible, en plus d’être alimentée par «une culture de coupures plutôt que de services». Parallèlement, la qualité des soins s’avère compromise dans les hôpitaux à cause de l’engorgement des urgences. Des solutions existent, comme «une meilleure circulation des personnes au sein du système de santé», mais tardent à être appliquées, accuse Mme Rinfret.

«Les grandes annonces ne suffisent pas, insiste-t-elle. Les résultats doivent suivre les promesses.»

Dans certains établissements de santé, le nombre de bains donnés aux usagers qui n’ont pas de problème de peau a été limité à une fois par semaine, se chiffrant normalement entre deux et trois.

Près de la «torture»

Durant la pandémie, la santé mentale des détenus a été mise à mal, constate la Protectrice du citoyen. Fini les douches, les sorties extérieures et les contacts humains. Les détenus se voyaient obligés de porter des vêtements souillés, en plus d’être coincés dans des cellules de petite taille.

«On leur donnait un vêtement de rechange et ils devaient le garder pendant 14 jours sans avoir accès à une douche. Ça n’avait pas de bon sens», se désole Mme Rinfret.

Dans les milieux carcéraux, les plaintes liées aux conditions d’hygiène et de détention ont augmenté de 70%. Ce sont surtout des personne qui avaient subit une quarantaine qui les ont soumises.

«Toute personne nouvellement admise dans un établissement de détention était placée en quarantaine au moyen d’une mise en isolement, explique-t-on dans le rapport annuel. Ces personnes devaient rester dans leur cellule 24 heures sur 24 pendant au moins 14 jours dans des secteurs réservés à cette fin avant de pouvoir intégrer la population carcérale générale.»

Depuis le mois de juillet, les détenus n’ont plus à subir de telles situations. «Je vous aurais clairement dit qu’il s’agit de l’équivalent d’une forme de torture», a exprimé Mme Rinfret, si ces conditions avaient été maintenues.

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