Dubé fustige les syndicats des infirmières
Les syndicats bloquent les primes destinées à mousser le retour des infirmières dans le réseau de santé publique, accuse le ministre de la Santé Christian Dubé.
M. Dubé estime que les syndicats sont «plus préoccupés par le fait que les délégués» n’ont pas accès aux primes réservées aux infirmières, qui oscillent entre 12 000 et 18 000$ que par le retour du personnel de santé dans le réseau public. «Ces primes étaient pour les infirmières qui sont sur le terrain en train de soigner des patients», a réitéré M. Dubé lors d’un point de presse, mardi.
«Ça serait bien de s’élever au-dessus de leurs intérêts personnels. Les délégués syndicaux, qui viennent nous rencontrer, là, régulièrement, qu’ils s’élèvent au-dessus de la mêlée puis qu’ils nous aident à aller chercher du personnel», demande M. Dubé, dans une intention bien claire de «mettre les pendules à l’heure».
La demande syndicale concerne environ 300 représentants. Québec est présentement en négociation avec 3800 infirmières qui considéreraient revenir dans le réseau public. L’ennui, aux yeux de M. Dubé, est que les syndicats diraient aux infirmières «de ne pas signer» d’entente de retour au travail.
Le gouvernement aimerait aussi que l’ancienneté des infirmières ayant quitté le réseau soit reconnue, chose que refuseraient les syndicats. «Comment puis-je regarder une infirmière qui est à la retraite ou qui est dans une agence, qui a le goût de revenir travailler avec nous, puis à qui on dit: on ne reconnaît pas ton ancienneté?», questionne M. Dubé.
M. Dubé déplore ne jamais avoir eu «l’attention des syndicats pour la vaccination obligatoire dans la santé».
Lundi, cinq organisations syndicales ont tenu un point de presse à Montréal pour réclamer la fin du gouvernement par arrêtés ministériels. La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) accuse de son côté le gouvernement de faire sourde oreille.
«Les syndicats ont présenté des solutions pour attirer et retenir les professionnelles en soins, mais le [gouvernement] a refusé de s’asseoir pour en discuter avec nous! Les nombreuses conditions de son arrêté [ministériel] sont un frein au recrutement et le ministre ne veut pas l’entendre», a publié la FIQ sur ses réseaux sociaux.
Depuis le début de l’opération de la CAQ, débutée à la fin du mois de septembre, 864 infirmières ont effectué un retour dans le réseau de santé.