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Les jeunes expriment de réelles craintes face à l’avenir, selon une étude

Photo: iStock

Qu’ils soient de la génération Z ou des milléniaux, les jeunes ont une confiance fragile en l’avenir, dévoile la quatrième édition de l’étude Jeunesse, qui brosse le portrait des préoccupations et des valeurs de ces deux générations en contexte de pandémie.

«Être un jeune en 2022, ça veut dire quoi?» C’est la question à laquelle répond l’étude réalisée auprès de 3015 Canadiens et 500 Américains âgés de 15 à 39 ans. Les experts ont analysé leurs réponses à la cinquantaine de questions qui leur ont été posées en lien avec la citoyenneté, le travail et la consommation.

Regard pessimiste sur l’avenir

Un grand constat en ressort: les jeunes expriment de réelles craintes face à l’avenir. En effet, que ce soit sur les plans économique, environnemental, politique ou social, la majorité des répondants pensent que la situation ne s’améliorera pas. 

Le président du Forum jeunesse de l’île de Montréal, Powen-Alexandre Morin, pense que l’étude brosse un portrait juste de la jeunesse. «Le contexte de pandémie se reflète un peu dans les chiffres et dans les perceptions, mais c’est un reflet réaliste de la perception des jeunes», affirme-t-il.

Les questions liées au genre, au vivre-ensemble, à la représentation médiatique et aux enjeux générationnels font aussi relativement consensus. 

Les répondants estiment que la société ainsi que ses institutions produisent encore des discriminations liées à l’appartenance ethnoculturelle et au genre, désavantagent les jeunes et ne sont pas représentatives.

Travail

Par ailleurs, l’étude révèle que plus de la moitié des jeunes (56%) qui n’aiment pas leur emploi ont l’intention de le quitter dans la prochaine année.

Alors que la pénurie de main-d’œuvre a renversé le rapport de force entre employés et employeurs, les Z et les milléniaux comptent tirer avantage de ce contexte économique.

Estimant être en mesure d’établir leurs conditions de travail, ils demandent d’abord et avant tout de la flexibilité. La flexibilité constitue d’ailleurs le facteur le plus important à l’embauche et pour maintenir de jeunes employés. En effet, les Z et milléniaux espèrent de la flexibilité, que ce soit pour la possibilité de faire du télétravail ou pour leur horaire.

Toutefois, une majorité des répondants (76%) disent apprécier leur emploi actuel. 

Consommation

De plus, les jeunes consommateurs canadiens sont exigeants, et souhaitent une consommation efficace, peu importe s’ils achètent en ligne ou en magasin.

Très informées, les jeunes générations connaissent le marché. D’ailleurs, elles consultent les avis ainsi que les critiques formulées par d’autres acheteurs pour leurs achats «mineurs».

Par ailleurs, leur entourage, leurs parents et amis peuvent les guider dans leurs dépenses substantielles, comme l’achat d’une maison ou d’une voiture. 

Impliquer davantage les jeunes

Devant les constats énoncés dans l’étude, Powen-Alexandre Morin pense qu’il est primordial d’impliquer davantage les jeunes dans les processus décisionnels. «Ça pourrait vraiment être une façon de leur redonner confiance envers les instances de pouvoir», mentionne-t-il. 

Le Forum jeunesse de l’île de Montréal souhaite amplifier la voix des jeunes en créant des ponts entre ceux-ci et les élus. «Il y a vraiment du refinancement à avoir dans les organisations jeunesse et du financement qui soit consacré beaucoup plus à la mission qu’au projet», ajoute M. Morin.

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