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Face aux nouvelles restrictions, des PME réclament un soutien financier immédiat

Un restaurant fermé en 2021. Les salles à manger des restaurants sont désormais fermées jusqu'au 17 janvier. Photo: Josie Desmarais/Métro

Considérant que les nouveaux programmes de soutien fédéraux sont trop limités pour soutenir toutes les petites et moyennes entreprises qui doivent faire face à de nouvelles pertes en raison des restrictions liées au variant Omicron, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) réclame un soutien financier immédiat.

Dans une lettre ouverte publiée par Métro et envoyée à tous les premiers ministres canadiens, la FCEI et Restaurants Canada demandent une aide immédiate aux différents gouvernements.

À l’approche de Noël, une période pourtant très prospère pour les commerces et les restaurants, la plupart des provinces canadiennes ont annoncé une nouvelle série de restrictions, dont des fermetures dans certains secteurs.

«En outre, la forte crainte qui s’est installée au sein de la population a fait que, même dans les régions qui ne connaissent pas de nouvelles restrictions, beaucoup plus de consommateurs restent chez eux, annulent des réservations, des événements et font leurs achats en ligne», écrit-on dans la lettre ouverte.

En effet, dès l’annonce du télétravail obligatoire au Québec la semaine dernière, les restaurants montréalais ont dû composer avec une vague d’annulations de dernière minute. Les propriétaires qui attendaient des groupes de plusieurs personnes pour les festivités de fin d’année ont été pris de court. Ils doivent essuyer des pertes importantes, autant sur les plans financier et alimentaire que sur le plan humain.

Nouveaux programmes fédéraux insuffisants

Si le gouvernement fédéral a adopté le projet de loi C-2, lequel vise à fournir un soutien supplémentaire en réponse à la COVID-19, ces nouveaux programmes de soutien ont «une portée incroyablement limitée», soutient la FCEI.

En effet, les données recueillies par la FCEI avant la crise liée au variant Omicron montrent que 80% des petites entreprises ayant besoin d’aide ne seront pas admissibles aux nouveaux programmes. 

Le Programme de relance pour le tourisme et l’accueil (PRTA) exige une perte de revenus de 40% pour le mois en cours et pour les 12 derniers mois. De son côté, le Programme de relance pour les entreprises les plus durement touchées (PREDT) exige une perte de revenu de 50% pour le mois en cours et les 12 derniers mois. 

«La réalité est que des dizaines de milliers de PME à travers le Canada ne recevront aucun soutien des gouvernements alors que les restrictions gouvernementales réduisent considérablement leur capacité à servir les clients et que les avertissements de santé publique font en sorte que de nombreux consommateurs préfèrent rester chez eux», déplore-t-on dans la lettre ouverte.

En plus de réclamer la réévaluation de toutes les restrictions, les signataires demandent aussi aux différents gouvernements de veiller à ce que les discours des responsables de la santé publique n’accentuent pas la peur au sein de la population. 

Risque de faillites

Même avant l’arrivée d’Omicron, près des deux tiers des PME du Canada n’avaient pas vu leurs ventes revenir à des niveaux normaux, indique la FCEI, qui compte 95 000 membres dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions. Et parmi ce groupe, près d’un quart des membres déclarent que leur entreprise pourrait faire faillite dans les six prochains mois, ajoute-t-on.

C’est pourquoi la mise en place d’une aide financière est «vitale» pour ces entreprises.

C’est aussi ce que réclamait le directeur général de Montréal centre-ville, Glenn Castanheira, en entrevue avec Métro jeudi dernier. «Les restaurateurs et les commerçants ont été les premiers à sacrifier leur santé économique pour la santé publique. C’est important de s’en rappeler. Ces gens-là en arrachent», avait-il souligné.

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