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Budget fédéral: plusieurs mesures saluées par le milieu d’affaires et les syndicats

Chrystia Freeland
Photo: Archives Métro

Le milieu des affaires ainsi que les syndicats ont salué plusieurs mesures du budget fédéral déposé mardi après-midi par la ministre des Finances, Chrystia Freeland. Si le budget 2023-2024 s’est attiré certaines critiques, les engagements pris en matière d’économie verte ainsi que l’annonce d’une nouvelle loi anti-briseurs de grève pour les entreprises sous juridiction fédérale ont notamment été bien accueillis.

La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a salué «plusieurs mesures budgétaires présentées», qui correspondent à ses attentes. La FCCQ demandait notamment, dans le cadre des consultations prébudgétaires, un «gouvernement fédéral responsable et en mode service client», afin de restaurer l’efficacité de l’action gouvernementale.

Ls FCCQ dit toutefois constater que si «un chapitre complet est consacré à la recherche de cet objectif dans le budget 2023», d’autres actions seront nécessaires pour s’assurer d’un État fédéral plus efficace, selon elle.

Des mesures appropriées face à l’incertitude

De son côté, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CMMM) a dit accueillir favorablement le budget, tout en déplorant la décision d’abandonner le plan de retour à l’équilibre budgétaire en 2027-2028. Le budget comporte selon la Chambre «des mesures appropriées compte tenu du niveau élevé d’incertitude, alors que l’économie canadienne connaît un ralentissement de plus en plus prononcé».

«L’ampleur des enveloppes visant à soutenir des investissements massifs dans le virage vert de notre économie est très significative, a indiqué le président de la CMMM, Michel Leblanc. L’utilisation des crédits d’impôt est stratégique pour laisser le marché déterminer les projets les plus porteurs. Nous saluons particulièrement les mesures prévues pour soutenir la filière batterie, de même que l’octroi de financement à faible coût à travers la Banque d’Infrastructure du Canada et le Fonds de croissance du Canada.»

Le Conseil du patronat salue des «mesures phares»

Pour sa part, le Conseil du patronat du Québec (CPQ) dit accueillir favorablement «certaines mesures phares», notamment pour l’économie et l’innovation verte.

«Le budget y consacre 80 G$ sur 10 ans, dont la création de crédits d’impôt pour l’électricité propre et les technologies vertes, peut-on lire dans un communiqué diffusé mardi. Le CPQ se réjouit qu’Ottawa agisse pour contrecarrer l’Inflation Reduction Act (IRA) des États-Unis.»

Par contre, le CPQ déplore le fait que le budget «ne prévoit pas d’autres mesures pour augmenter la productivité de l’ensemble des entreprises».

Réactions des syndicats

De son côté, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) dit saluer la décision du gouvernement fédéral de s’engager à «clairement modifier» le Code canadien du travail avant la fin de 2023 pour interdire le recours aux briseurs de grève pour les entreprises sous compétence fédérale.

«Enfin, il était temps! Comme société, nous ne pouvons plus tolérer que des entreprises poursuivent leurs opérations avec des scabs, comme si de rien n’était, au détriment des travailleurs et des travailleuses qui tentent d’améliorer leur sort et qui se butent à des employeurs qui préfèrent mettre à la rue des familles plutôt que de négocier de bonne foi. Bravo!», a déclaré le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.

La CSN a quant à elle salué certaines mesures annoncées, comme «l’investissement majeur d’environ 20 G$ sur 5 ans pour l’économie propre». Elle a aussi applaudi l’annonce d’une nouvelle loi anti-briseurs de grève pour les entreprises sous juridiction fédérale, en plus de la décision du gouvernement «de tenir compte des conditions de travail pour les projets de l’économie propre».

La CSN s’est cependant montrée déçue de constater «l’énorme difficulté d’Ottawa de livrer la marchandise, tant en ce qui a trait à l’assurance-emploi qu’à l’assurance médicaments».

«Après un an de consultations et des promesses de réforme qui datent de 2015, on s’attendait à plus pour la réforme de l’assurance-emploi, a souligné Caroline Senneville, la présidente de la CSN, dans un communiqué. Avec les leçons de la crise du coronavirus et alors que tout le monde a réalisé l’importance du soutien fédéral pour éviter la catastrophe, on peut se demander quand le gouvernement osera aller de l’avant dans ce dossier qui traîne depuis des années.»

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