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Duhaime et Nadeau-Dubois, principaux rivaux de François Legault

C’était attendu – et il le savait –, François Legault a été la cible préférée de ses adversaires lors du Face-à-face de TVA, ce jeudi soir. Ce dernier a défendu son bilan avec vigueur, fort d’une première expérience au débat en 2018. Ce faisant, ce sont le chef conservateur Éric Duhaime et le co-porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois qui se sont révélés comme ses principaux rivaux.

«Un des sujets importants était de démontrer que [son] plan n’est pas réaliste», a-t-il dit au sujet de M. Nadeau-Dubois après le débat. «Ça amène des taxes élevées et rapides. […] Investir 32 G$ en quatre ans [dans les transports en commun], ça ne se peut pas. Ça viendrait mettre en péril des hôpitaux, des écoles, des garderies, car il y a un nombre limité de travailleurs en construction.»

Le co-porte-parole solidaire y voit pour sa part le choc entre «une vision des années 1990» et une vision d’avenir. L’aspirant premier ministre a insisté sur son engagement à combattre le réchauffement climatique.

Visé également par Éric Duhaime, évoquant un «strip-tease de taxes», et par Dominique Anglade, qui lui a reproché d’avoir voté pour la loi 96, Gabriel Nadeau-Dubois a dégagé l’impression d’être la principale alternative à M. Legault, ou du moins son principal adversaire.

Quant à Mme Anglade, cheffe de l’opposition lors de la dissolution de l’Assemblée nationale, elle s’est attirée peu d’attaques de la part de ses adversaires. En revanche, elle a été cinglante lors d’un échange sur la loi 96.

Duhaime évite les faux pas

Mme Anglade a eu plusieurs échanges intéressants avec Éric Duhaime. Sur l’environnement, elle lui a reproché de vouloir ramener le Québec en 1950 sur la question des hydrocarbures. Et le chef conservateur, lui aussi très en forme, lui a rappelé les problèmes des années Couillard. Il lui a aussi reproché – en anglais – d’avoir laissé tomber les anglophones.

You betrayed English Quebecers.

Éric Duhaime, dans une réplique à Dominique Anglade

On a aussi eu droit à une belle passe d’armes entre M. Nadeau-Dubois et M. Duhaime. Quand le premier l’a invité à se présenter comme gouverneur du Texas, là où il serait «à sa place», le second a répliqué: «Je n’irai jamais vous dire de vous présenter à Cuba, OK?»

Avec ses répliques cinglantes, celui qui représentait le Parti conservateur du Québec (PCQ) pour une toute première présence à un débat des chefs n’a épargné aucun de ses rivaux. Alors qu’il se trouve au coude à coude avec Québec solidaire (QS) et le Parti libéral du Québec (PLQ) dans les intentions de vote, une prestance bien reçue auprès des électeurs pourrait lui permettre de gagner quelques votes.

Paul St-Pierre Plamondon évite d’attaquer

C’est une stratégie bien assumée de Paul St-Pierre Plamondon depuis le début de cette campagne: ne pas s’en prendre aux adversaires. Une stratégie qu’il a à nouveau appliquée ce soir. «C’est pas un problème de dire à l’autre “c’est bien”. À un moment donné, les gens attendent ça, une campagne plus positive […] plus juste», a-t-il déclaré. 

À coups de sourires et de quelques «je suis d’accord», on a aussi pu constater les atomes crochus entre sa formation politique et celle de M. Nadeau-Dubois. «Il n’y a pas d’alliance possible», a-t-il cependant déclaré en point de presse. Il a ainsi souligné leurs différences quant à leurs visions de l’intégration en français et de l’immigration.

Malgré quelques positions présentées en écologie ou concernant la petite enfance, Paul St-Pierre Plamondon s’en est tenu à son cheval de bataille: l’indépendance du Québec. Il a notamment accusé la Coalition avenir Québec (CAQ) d’être «dépendantiste», dans son rapport avec Ottawa, tout particulièrement.

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