Vent de renouveau à l’Hôpital de Lachine
Depuis son intégration au Centre universitaire de santé McGill (CUSM) en 2008, l’Hôpital de Lachine vise à assurer sa pérennité. Pour ce faire, et grâce à un investissement de 70 M$ annoncé en décembre dédiés aux rénovations et à l’agrandissement, la direction s’est dotée d’une technologie à la fine pointe pour exceller dans ses domaines de prédilection, connexes à la gériatrie.
« J’ai travaillé dans plusieurs endroits, depuis le début de ma carrière en 2000, mais jamais dans un endroit aussi sophistiqué. On observe vraiment une différence chez les patients, ils sont plus calmes », raconte Éric Desrosiers, technologue en imagerie de résonnance magnétique, alors qu’il décrit les particularités de l’appareil tout neuf acquis en février.
En plus d’avoir un intérieur de 70 cm de diamètre, dix de plus que la normale, ce qui aide dans les cas de claustrophobie ou lorsque le patient est obèse, un miroir est installé aux pieds du patient afin qu’il puisse garder un œil sur ce qui l’entoure.
La salle surdimensionnée, équipée d’un faux ciel au plafond, permet aussi de ne pas se sentir pris au piège.
« Nous ne sommes pas encore reconnus comme le centre de soins bariatriques dans l’Ouest-de-l’Île, mais nous sommes en voie de le devenir », explique M. Desrosiers.
Le département possède des salles d’opération spécialement conçues pour des interventions chirurgicales pointues.
Cliniques spécialisées
Parmi les autres spécialités de l’Hôpital de Lachine pour des soins gériatriques, les efforts sont aussi concentrés en ophtalmologie.
Depuis un peu plus d’un an seulement, le personnel soignant administre des injections pour contrer la dégénérescence maculaire.
« Par mois, on peut faire de 40 à 50 interventions. On note une diminution marquée de l’inflammation et la vision de certains patients s’améliore souvent après l’injection. Des fois, on fait des petits miracles », souligne l’infirmière responsable du département, Marie Plamondon.
Le département traite aussi, entre autres, les cataractes et offre un traitement au laser pour le glaucome ainsi que des soins particuliers aux clients atteints du diabète, notamment les angiographies, qui permettent d’identifier les sites d’infections et d’inflammation en colorant la vascularisation de l’œil.
Au printemps, l’Hôpital de Lachine avait inauguré sa toute nouvelle unité de dialyse, au coût de 4M$. Équipée de 15 chaises, elle permet d’accueillir chaque jour jusqu’à 90 patients qui ont besoin de nettoyer leur sang.
Agrandissements
Les prochaines améliorations qui seront apportées au centre hospitalier devraient débuter en 2018. Après de nombreuses consultations auprès des employés, infirmières et médecins, la direction est maintenant à élaborer les plans.
« Au lieu de construire un centre qui ne pourrait pas nous permettre de prodiguer les meilleurs soins possibles à nos patients dans des conditions optimales, nos employeurs ont choisi de recueillir nos idées. C’est ainsi que le centre de soins intensifs sera déplacé juste à côté de la nouvelle aile d’urgence », mentionne l’infirmière-chef de l’urgence, Manon Latendresse.
Ayant longtemps vécu sous la menace des restrictions budgétaires, le centre hospitalier datant de 1913 vit maintenant des jours meilleurs. Outre les nouveaux aménagements et appareils de pointe, dix lits de soins palliatifs s’ajoutent à l’arsenal de l’Hôpital de Lachine.
Lorsque les travaux seront complétés, on peut s’attendre à voir plus d’espace entre les lits à l’urgence, des salles modernes et plus intimes ainsi que l’ajout d’un deuxième lit en salle de choc.