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Une seule surpression pourrait avoir causé une dizaine de bris d’aqueduc à Montréal

Photo: FELIX O.J. FOURNIER TC MEDIA (51

Une augmentation de la pression de l’eau mesurée dans la nuit de lundi à mardi à l’usine Atwater, dans l’arrondissement de Ville-Marie, pourrait avoir causé plus d’une dizaine de bris d’aqueduc dans au moins quatre arrondissements, selon le service de l’eau de Montréal.

La fermeture d’un conduit de 48 pouces (122 cm) près de l’intersection des rues Atwater et Sherbrooke, pour permettre la réparation d’une borne d’incendie, serait à l’origine d’une surpression de 10psi [psi est une unité de mesure de la pression].

D’après la directrice du service de l’eau, Chantal Morissette, la fermeture était prévue, tout comme la surpression, qui avait été modélisée par des hydrauliciens.

«Cette variation de pression n’aurait pas dû causer autant de bris. On soupçonne que ce soit les conduits les plus faibles qui ont cédé, a-t-elle expliqué à Métro. Ce n’est pas une variation qui est si importante que ça. On soupçonne qu’elle a quand même peut-être eu un impact, mais on n’est pas encore tout à fait certains.»

Elle a indiqué que les conduites d’eau devraient pouvoir en temps normal supporter des pressions de 120, voire 150 psi.

Dans la nuit de lundi à mardi, une dizaine de bris sont survenus dans les arrondissements de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, Ville-Marie, le Sud-Ouest et Rivières-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. Trois autres bris ont été répertoriés dans la journée, mardi. Un autre bris, cette fois-ci à Verdun, aurait aussi été signalé, mais il n’est pas encore clair s’il y a un lien entre celui-ci et l’événement de surpression.

Les quatre arrondissements affectés sont dans la zone d’alimentation 1 du service de l’eau, et sont donc connectés ensemble, permettant la propagation de la surpression. «Tout est interconnecté. S’il y a eu une surpression, c’est comme un vague qui se propage dans le système, illustre Mme Morissette. Ça ne va pas se propager sur l’ensemble de l’île, qui est séparée en secteurs d’alimentation, mais ça peut se propager sur une longue distance.»

Le service de l’eau mène en ce moment une enquête pour déterminer ce qui a causé les bris, assure la directrice. «On va regarder toutes les interventions qui ont été faites, on va peut-être refaire des simulations hydrauliques. Il y a plusieurs aspects, un réseau de distribution, c’est quand même assez vaste et il y a plusieurs interventions, donc on va essayer de répertorier ce qui s’est passé dans le réseau entre hier et aujourd’hui», a-t-elle affirmé.

Mme Morissette a fait savoir qu’il était inhabituel qu’autant de conduits brisent en même temps. Le réseau d’aqueduc connaît quelque 900 bris par année, soit 2 ou 3 par jour en temps normal, a-t-elle ajouté.

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