2,7M$ pour le patrimoine religieux à Montréal
Le gouvernement du Québec a annoncé mardi un investissement de 2,7M$ pour la restauration du patrimoine religieux montréalais.
Cette aide financière servira entre autres à effectuer des réparations et des réfections sur huit bâtiments à caractère religieux de la métropole. Le choix des projets retenus a émané de la table de concertation de Montréal du conseil du patrimoine religieux du Québec.
Les sommes les plus importantes de l’enveloppe sont allouées à la cathédrale Christ Church, au centre-ville et à la Maison mère d’Youville, dans le Vieux-Montréal. Québec consacrera respectivement 1M$ et 552 500$ à ces projets de restauration.
«On a un devoir de mémoire à l’égard de notre patrimoine, ça fait partie de notre histoire, de notre identité, et on veut prendre soin de ce patrimoine-là pour le léguer aux générations futures», a déclaré le ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin, au moment de l’annonce.
Le ministre a cherché à faire valoir l’importance du patrimoine religieux dans le paysage montréalais. «Dans les pays européens, il y a beaucoup de châteaux, et les gens sont intéressés à aller les visiter. Ici, au Québec, on a moins de châteaux, mais on a beaucoup d’églises, et on souhaite les préserver et les mettre en valeur», a-t-il illustré.
Le directeur des politiques d’Héritage Montréal, Dinu Bumbaru, salue ces sommes «très bienvenues», mais fait remarquer qu’elles ne représentent qu’une partie des investissements nécessaires à la réfection de ce patrimoine bâti. Il ajoute que ces projets de restauration sont souvent le fruit de mobilisations et de campagnes de financement communautaires.
M. Bumbaru confirme que les quelque 600 lieux de culte de la métropole occupent une place importante au sein de son patrimoine bâti. Il fait aussi remarquer que les bâtiments proviennent de diverses communautés montréalaises de l’époque, et non pas seulement de la communauté catholique.
«Le patrimoine religieux, c’est souvent la somme de tous les arts qu’on a réunis dans ces constructions», explique-t-il, en ajoutant qu’on peut voir dans les églises plusieurs formes d’expression, dont la sculpture, la peinture, le plâtre et le vitrail, entre autres.
«Même si aujourd’hui on a un regard beaucoup plus critique sur les grandes confessions, il faut reconnaître ceux qui nous ont précédé ont mis beaucoup d’efforts dans la réalisation de ce patrimoine-là», juge-t-il.