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REM: des environnementalistes donnent leur appui à certaines conditions

Photo: Archives/TC Media

Québec doit faire ses devoirs en vue de l’arrivée du Réseau électrique métropolitain (REM), ont clamé mercredi trois organismes environnementaux.

Équiterre, Vivre en ville et la Fondation David Suzuki ont donné, mercredi, leur appui au projet de transport collectif que développe la Caisse de dépôt et placement du Québec pour la région de Montréal, mais ils ont posé leurs conditions, qui visent particulièrement le gouvernement du Québec.

«Pour que le REM atteigne son plein potentiel, il doit s’inscrive dans un plan de développement du transport collectif québécois, a affirmé le directeur principal d’Équiterre, Steven Guilbault. Ce n’est pas à la Caisse de faire cela. C’est au gouvernement du Québec.»

Le ministère des Transports du Québec (MTQ) doit être davantage proactif dans l’organisation du transport collectif, d’après les environnementalistes, notamment en fixant des objectifs, mais aussi en soutenant d’autres grands projets, tels que les prolongements du réseau du métro.

«Le REM, ce n’est pas une finalité. Il ne dispense pas le MTQ de réaliser les projets qui sont sur la table et dont on a besoin», a dit le directeur général pour le Québec et l’Atlantique de la Fondation David Suzuki, Karel Mayrand.

Le financement du transport collectif doit également être révisé. «On est en face d’un système de deux poids deux mesures où on favorise beaucoup le développement du réseau autoroutier au détriment du financement du transport collectif. Ça doit changer», a lancé M. Guilbault.

Contrairement au projet de construction d’un lien autoroutier, qui est généralement entièrement payé par Québec, les coûts de construction du REM seront partagés entre les différents ordres de gouvernement, mais aussi la Caisse. Quant à l’exploitation du REM, les municipalités et la future Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) seront aussi appelés à y contribuer.

Avec l’implantation du REM, le phénomène d’étalement urbain devra aussi être suivi de près, croit pour sa part le directeur général de Vivre en ville, Christian Savard. Il a particulièrement ciblé la station terminale à Brossard, qui se trouve sur une terre agricole, ainsi que l’antenne de Sainte-Anne-de-Bellevue, une segment qui n’était a priori pas prévu dans le développement du transport en commun dans le secteur. Un comité de travail devrait être mis sur pied, selon lui.

«Si on ne fait pas le REM, on va induire un étalement urbain toujours plus loin dans les couronnes plutôt qu’une densification dans le centre de Montréal et ses premières couronnes de banlieue», a dit M. Savard.

Les trois organismes, qui tiennent à ce que le projet de REM se réalise, jugent que leurs recommandations pourraient répondre à certains points soulevés dans le rapport du Bureau des audiences publiques sur l’environnement. Ils ont souligné ne pas être en d’accord avec certaines de ses conclusions, notamment en ce qui concerne les craintes entourant une possible réduction de service, l’intégration du REM aux réseaux existants et l’ajout de correspondances.

Le cabinet du ministre des Transports, Laurent Lessard, s’est dit ouvert à discuter des demandes des organismes environnementaux. Il a insisté pour dire que «le projet du REM ira de l’avant» et que celui-ci s’avère «porteur pour la région de Montréal».

 

 

 

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