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L’absence d’une terrasse accessible aux personnes à mobilité réduite dénoncée

Photo: Archives Métro

Le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ) dénonce l’absence d’un accès pour les personnes à mobilité réduite sur la nouvelle terrasse de l’Institut du tourisme et de l’hôtellerie du Québec (ITHQ), qui promet néanmoins de s’ajuster.

L’ouverture, en début de semaine, de la terrasse du restaurant de l’école de gestion hôtelière a mis la présidente du RAPLIQ, Linda Gauthier, «en colère». Elle ne comprend pas l’absence d’une rampe pour accéder à cet espace légèrement surélevé, situé dans l’angle des rues Saint-Denis et de Malines, dans l’arrondissement du Plateau–Mont-Royal.

Pour atteindre ce lieu qui peut accueillir une vingtaine de personnes, les clients doivent passer par l’intérieur de l’établissement et gravir trois marches. Aucune disposition ne permet aux personnes disposant d’un fauteuil roulant d’en profiter. «C’est grave, inadmissible et c’est de la discrimination», soutient fermement Linda Gauthier, expliquant que l’un des membres du RAPLIQ s’est récemment vu priver de cet accès, faute d’installations adéquates pour son triporteur. «On n’a pas le droit de nous empêcher d’aller sur une terrasse», reprend celle qui dirige l’organisme qui se bat pour les droits des personnes handicapées.

«On est allé sur la lune, on doit bien être capable de réaliser des terrasses accessibles à toute la population.» – Linda Gauthier, présidente du RAPLIQ

Des raisons de sécurité
Interpelé par Métro, l’établissement, qui se dit «très sensible» à la demande du RAPLIQ, avance notamment des raisons de sécurité, liées à l’exiguïté des lieux.

«On a fait construire cette terrasse pour permettre à nos étudiants de vivre une nouvelle expérience pédagogique et pour répondre aux besoins d’une industrie qui en ouvre durant la saison estivale, explique Paul Caccia, directeur général associé de l’ITHQ. Mais on n’a que neuf tables dehors et il faut que ce soit sécuritaire pour les clients et nos étudiants, qui doivent se déplacer autour des tables.»

Reconnaissant que cette rampe « n’était pas prévue pour le moment», l’ITHQ promet désormais de se pencher sur ce dossier. Indiquant que le restaurant, tout comme l’ensemble de l’établissement, demeure complètement accessible aux personnes à mobilité réduite, l’institut va «regarder les possibilités et trouver une solution le plus tôt possible».

«On va s’inspirer des autres restaurants. On pourrait en mettre une et la retirer selon les besoins», reprend Paul Caccia, qui, pour des raisons pratiques, privilégie une rampe mobile, à l’intérieur, plutôt qu’un accès par la rue.

Le RAPLIQ mécontent
Cette solution ne convainc pas le RAPLIQ. «On veut une installation permanente, où l’on peut se déplacer d’une manière autonome, clame Linda Gauthier. Ça nous humilie toujours de quêter quelque chose qui est un droit. C’est malheureux qu’un fauteuil prenne plus de place qu’une chaise, mais nous, on n’y est pour rien.»

L’organisme envisage d’envoyer une mise en demeure à l’ITHQ et de porter le dossier en cour, si aucun accord n’est trouvé. «Si c’est le seul moyen de faire bouger les choses, on le fera», promet Linda Gauthier.

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