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Un groupe anarchiste explique le vandalisme au restaurant 3734 de Saint-Henri

Photo: (Photo: TC Media - Josie Desmarais)

Un groupe anarchiste et anti-gentrification anonyme a revendiqué les actes de vandalisme qui sont survenus au restaurant 3734, à Saint-Henri, la semaine dernière. Dans une publication sur internet, il a également expliqué ce qui l’a poussé à briser une vitrine et asperger de la peinture dans le commerce.

Contrairement à ce qui est véhiculé «dans les médias de masse», les militants estiment que s’attaquer aux commerces est une stratégie efficace pour contrer l’embourgeoisement.

«Nous sommes prêts à parier que des actes répétés de vandalisme et l’augmentation des primes d’assurance peuvent faire une différence pour les petits commerces branchés qui ont de la difficulté à garder la tête hors de l’eau», peut-on lire dans le billet des présumés malfaiteurs diffusé sur la plateforme web Montréal Contre-Information.

Le groupe mentionne d’ailleurs que cette tactique fonctionne jusqu’à maintenant puisque «des commerces de Saint-Henri continuent à fermer». Il cite en exemple le Juicyyy Lab et l’épicerie du 3734, qui a été attaquée l’année dernière. Le café Campanelli est également mentionné, bien qu’il soit toujours en opération sur la rue Notre-Dame Ouest.

Anarchistes
Comme c’était le cas lorsque le restaurant Ludger et les bureaux du parti Projet Montréal ont été visés il y a moins d’un mois, c’est un groupe résolument anti-autorité et égalitaire qui prend la responsabilité des méfaits.

«On nous dit que si on veut changer les choses, on a juste à aller voter, à écrire aux représentants élus ou à manifester paisiblement, mais tout le monde sait qu’il ne faut pas croire à ce mensonge usé. Nous désirons changer infiniment plus qu’il ne sera jamais possible en performant le rôle du bon citoyen», disent-ils.

Au moment de publier, le poste de quartier (PDQ) 15 du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et les propriétaires du restaurant 3734 n’étaient pas disponibles pour commenter.

Rappelons que Maxime Tremblay, copropriétaire de l’établissement, avait mentionné la semaine dernière que les suspects «s’attaquent à des gens qui n’ont pas les leviers pour provoquer du changement». Il a également dit que ce n’était «pas un restaurant comme le [sien] qui vient changer quelque chose».

Les vitrines de près d’une dizaine de commerces situés sur la rue Notre-Dame ont été fracassées depuis 2015. Plusieurs d’entre eux ont également été la cible de graffitis anti-embourgeoisement.

À ce jour, le PDQ 15 n’a procédé à aucune arrestation en lien avec ce dossier puisqu’il n’a pas été en mesure d’identifier les suspects.

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