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Formule E: la vente de billets pour l’édition 2018 finalement stoppée

Photo: Mario Beauregard/Métro

Après avoir lancé la vente des billets de la prochaine édition de Formule E à Montréal en toute discrétion, le promoteur, evenko, l’a finalement stoppée alors que la nouvelle mairesse, Valérie Plante, a fait part de sa surprise de constater une telle manœuvre.

«J’ai été surprise d’apprendre que les billets sont en vente», a souligné jeudi Mme Plante. La veille, elle avait obtenu cette information au cours du premier conseil d’arrondissement de Ville-Marie, qu’elle préside. «C’est vraiment étonnant, car en ce moment, tout est sur le frein. Il n’y a absolument rien de signé», avait-elle déclaré.

À ce moment-là, il était possible de d’acheter sur le site internet d’evenko des billets pour le samedi 28 juillet et le dimanche 29 juillet 2018, soit les dates des deux prochaines courses de cet événement international impliquant des véhicules électriques. Les prix variaient alors, taxes comprises, de 63$ (admission général) à 177$ (gradins premium) pour assister à l’ensemble de cette compétition montréalaise.

Cette mise en vente, finalement stoppée jeudi après-midi, ne prenait visiblement pas en compte la volonté de la nouvelle administration montréalaise puis qu’on pouvait d’ailleurs y lire que le circuit serait à nouveau au centre-ville, dans le «quadrilatère Berri, Viger, René-Lévesque, Papineau».

La future mairesse avait notamment promis, durant la dernière campagne électorale, de déplacer le circuit de la Formule E, qui a perturbé le centre-ville l’été dernier. Elle a réitéré ces derniers jours sa volonté d’organiser cet événement sur le circuit Gilles-Villeneuve.

Evenko s’explique
Dans un communiqué envoyé en fin de journée jeudi, evenko a tenu à «faire le point sur son implication dans le dossier de la Formule E». Le promoteur écrit que «la localisation du circuit et le dessin du parcours étaient sous la responsabilité de la Ville de Montréal, en consultation» avec l’instance internationale. La Ville était aussi chargée «des décisions liées aux travaux de pavage et aux enjeux de circulation».

Son rôle était principalement de «faire la promotion de l’événement», «gérer la vente de billets» et «les commandites locales», et de «mettre en place les installations d’accueil du public et d’encadrement de la piste».

Alors qu’une polémique avait éclaté au sujet du nombre de billets vendus, un chiffre qu’evenko et l’administration Coderre avaient longtemps refusé de dévoiler, le promoteur précise que cette «décision finale» de garder le silence ne lui «appartenait pas». Il souligne cependant avoir «recommandé» de ne pas divulguer ce chiffre.

Au total, comme l’a indiqué fin octobre un communiqué de Montréal c’est électrique (MCE), l’organisme créé par l’administration Coderre pour organiser cet événement, 20 000 billets ont été offerts. Près de 25 000 billets ont également été vendus. Cependant, ce chiffre comprend à la fois la vente au grand public et les différents partenariats. Aucune précision n’a été apportée depuis.

Au sujet de la vente des billets pour cette deuxième édition, evenko affirme qu’«s’agit d’une stratégie de commercialisation habituelle dans l’industrie que de promouvoir un événement à venir à la fin de la présentation du dit événement». Cette vente a débuté «depuis le mois de juillet dernier.»

«Au moment de mettre les billets en vente, les dates et le lieu du Montréal ePrix n’étaient pas remis en question. Peu importe où se tiendra la course, les billets seront honorés.» – Evenko, promoteur de la Formule E

Rencontre à venir entre Valérie Plante et MCE
Alors que les états financiers vérifiés de MCE doivent être rendus publics d’ici la fin du mois de mars, Valérie Plante a annoncé qu’elle rencontrera la direction de l’organisme en début de semaine prochaine.

«On pourra alors faire la lumière sur ce grand projet, a-t-elle précisé. On reçoit des informations de différentes sources. Pour nous, c’est un problème. On veut avoir l’ensemble de l’information et on pourra se prononcer sur ce qu’il en est.»

Rappelons qu’un contrat de trois ans avait été signé par la Ville de Montréal, avec une option pour trois nouvelles années.

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