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Les surenchères s’emparent du marché immobilier

32 % du temps l'acheteur est prêt à plus cher que le prix de vente initial sur les maisons unifamiliales dans Rosemont – La Petite-Patrie.
32 % du temps l'acheteur est prêt à plus cher que le prix de vente initial sur les maisons unifamiliales dans Rosemont – La Petite-Patrie. Photo: Archives

Les propriétés de Rosemont–La Petite-Patrie se vendent au gros prix, l’arrondissement étant au premier rang à Montréal des surenchères, selon une récente étude.

C’est ce que l’on découvre en consultant un document publié par la Fédération des chambres immobilières du Québec qui analyse les douze derniers mois du marché résidentiel québécois.

On y apprend que le quartier remporte «la palme» des maisons unifamiliales vendues au-dessus du prix demandé.

En effet, les acheteurs y sont prêts à débourser 32 % du temps plus cher que le prix de vente initial pour ce type de propriété. Viennent ensuite les résidences situées dans les villes et arrondissements de Pointe-Claire à 31%, de Verdun et de L’Île-des-Sœurs à 27%, puis de Villeray – Saint-Michel – Parc-Extension et de Kirkland ex æquo à 26 %.

Du côté de la copropriété, les arrondissements Le Plateau-Mont-Royal et Rosemont–La Petite-Patrie sont toujours en tête dans la métropole, affichant des surenchères moyennant 16%. Dans Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension et Outremont, ce pourcentage s’élève à 14%.

Finalement, Rosemont – La Petite-Patrie est aussi au premier rang, à égalité avec Verdun et L’Île-des-Sœurs, sur le marché des plex (logements de deux à cinq unités). Les deux arrondissements affichent des ventes à 28 % du temps plus élevées que les prix demandés. Suivent le Sud-Ouest à 27 % et le Plateau-Mont-Royal à 26 %.

Globalement, c’est dans la région de Montréal que les écarts sont les plus importants, les acheteurs engagés dans des offres multiples ayant payé en moyenne 15 072$ de plus que le prix demandé par les vendeurs, indique l’étude.

Un coup dur pour les locataires
Selon le Comité logement de La Petite-Patrie, cette flambée des ventes a des répercussions directes sur les locataires de l’arrondissement.

«Les promoteurs immobiliers qui cherchent à faire un profit rapide à court terme […] tirent le marché vers des folies spéculatives et les loyers en sont doublés et même parfois triplés», souligne Martin Blanchard, porte-parole du comité.

De plus, ce dernier dénonce la popularité de pratiques pour contourner les règles de la Régie du logement, qu’il considère aussi comme étant le résultat de la surenchère des prix d’achat des propriétés.

«Si les locataires ont tendance à contester les hausses de loyer abusives, les nouveaux propriétaires, de mèches avec les courtiers, vont souvent tenter de reprendre leur logement ou même de racheter le bail. On offre en moyenne 4000 à 5000$ aux locataires pour qu’ils quittent les lieux. Ce n’est presque rien, mais ceux-ci acceptent souvent, parce qu’ils ne veulent pas lancer des démarches pour aller devant un tribunal», insiste M. Blanchard.

Cette flambée des prix ne s’amenuisera pas, selon lui, car Rosemont–La Petite-Patrie est un quartier alléchant pour les promoteurs avec son parc locatif historiquement peu coûteux, ses multiples accès au métro de Montréal et les politiques de revitalisations de l’arrondissement.

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