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Le parc-nature de l’Anse-à-l’Orme s’agrandira

Photo: Métro/Josie Desmarais

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, ainsi que le maire de Beaconsfield, Georges Bourelle, ont annoncé jeudi en fin d’après-midi avoir fait l’acquisition d’un terrain de 180 000 mètres carrés (18 hectares) dans le secteur du bois Angell, à Beaconsfield. La transaction devrait permettre l’agrandissement du parc-nature de l’Anse-à-l’Orme, à l’ouest de l’île de Montréal.

L’entente s’élève à un peu plus de 14 M$ et s’ajoute à celle d’un autre terrain à Sainte-Anne-de-Bellevue acquis en mai dernier, dont le but était aussi d’agrandir le parc-nature. C’est l’agglomération de Montréal qui assumera la totalité des coûts derrière cette nouvelle acquisition.

En plus de poursuivre les efforts vers une protection «définitive» du Bois Angell, l’achat du terrain permettra de compléter le lien écologique et récréatif nord-sud du corridor écoforestier de la rivière à l’Orme. Ce corridor reliera éventuellement le parc nature du Cap Saint-Jacques, dans le secteur de Pierrefonds, au bois Angell, en passant par Sainte-Anne-de-Bellevue et Kirkland également.

Aux dires de la mairesse de Montréal, ce nouveau parc s’intègre dans le plan de lutte aux changements climatiques de la Ville. Celui-ci vise à terme à atteindre une proportion de 10 % en espaces verts dans la métropole. Ce chiffre en est actuellement à 6 % environ. «Chaque acquisition contribue à atteindre ce but-là, c’est fondamental pour les générations futures», a expliqué Mme. Plante.

Prenant en compte le développement, le nouveau terrain consolidera non seulement le parc, mais priorisera aussi «la conservation de l’écoterritoire de la rivière à l’Orme» selon la mairesse, qui a souligné faire un pas de plus vers la création d’un parc national dans l’Ouest de l’île, à l’image du parc urbain de la Rouge à Toronto.

«On veut faire de ce grand espace un parc national canadien ou québécois, puisqu’il y a les deux formules. On en discute avec les partenaires au fédéral et au provincial en ce moment, ce sera peut-être au meilleur offrant. Chose certaine, avec le REM [Réseau express métropolitain] qui s’en vient à Sainte-Anne de Bellevue, l’opportunité est belle.» -Valérie Plante

Les plans d’aménagement ne sont pas encore à point toutefois, a concédé la mairesse, lorsque questionnée sur la proximité du passage écoforestier avec l’autoroute. «C’est sur du long-terme ce projet-là, il va falloir poser la question [aux experts]», a-t-elle lancé.

Acquisition essentielle
Pour le maire de Beaconsfield Georges Bourelle, dont le territoire est directement concerné par cette annonce, l’acquisition est «majeure» et stratégique pour la région. «Nos citoyennes et citoyens auront un accès privilégié et garanti à un espace vert de qualité pour y marcher, s’y détendre et s’y amuser», s’est-il réjoui.

Il estime qu’ultimement, il s’agira d’un lien «exceptionnel» entre les deux rives de l’île dans l’ouest de Montréal, qui demandera toutefois des exigences importantes.

«Protéger les forêts pour en faire des espaces publics, c’est un double engagement financier pour les Villes, a-t-il avancé. En plus d’en faire l’acquisition et l’entretien, les administrations municipales se privent de leur développement, et des revenus ou des taxes qui en découleraient. Ça montre l’importance de notre engagement.»

Le maire Bourelle a rappelé qu’un jugement des tribunaux a conclu récemment que les Villes ont le droit de protéger leurs terrains, sans qu’on y empêche tout le développement. «Pour nous, c’est très favorable. C’est présentement en appel, donc on verra, mais c’est une bonne nouvelle», a-t-il dit à ce sujet.

Le terrain acquis jeudi par l’agglomération de Montréal n’est peu ou pas contaminé, selon la mairesse Plante. «C’est ce qu’on a constaté en faisant l’étude de caractérisation, et c’est somme toute assez rare, donc c’est une valeur ajoutée», a-t-elle expliqué.

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