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Aide médicale à mourir: deux Montréalais contestent les lois

Photo: Mario Beauregard/Métro

Deux Montréalais ne répondant pas aux critères présentement définis par la loi contestent la constitutionnalité des lois provinciale et fédérale sur l’aide médicale à mourir.

Jean Truchon et Nicole Gladu sont tous deux atteints d’une maladie dégénérative. Représentés par une équipe d’avocats dirigée par Me Jean-Pierre Ménard, ils réclament au tribunal «d’autoriser des médecins à leur prodiguer l’aide médicale à mourir». Ils demandent également de déclarer «invalides et inopérants» les articles des deux lois mettant en place ces critères.

Dans un communiqué provenant du cabinet Ménard, Martin avocats, les deux malades déplorent qu’ils ne puissent obtenir l’aide médicale à mourir, car ils ne sont pas en fin de vie et leur mort n’est pas raisonnablement prévisible.

Critères précis
Nicole Gladu, atteinte de la polio durant son enfance, a reçu un diagnostic de syndrome post-poliomyélite en 1992 et depuis, son état ne cesse de se dégrader. De son côté, Jean Truchon souffre de paralysie cérébrale. En 2012, il a perdu l’usage de son bras gauche, qui était son dernier membre fonctionnel.

Dans les deux cas, ils respectent presque toutes les conditions : ils sont majeurs, souffrent d’un problème de santé grave et irrémédiable, n’ont pas reçu de pressions ou d’influences externes, sont dans un état qui ne peut être inversé et ressentent des souffrances insupportables.

Le seul critère qu’ils ne remplissent pas est celui de la mort «raisonnablement prévisible», c’est-à-dire que même s’ils sont atteints de maladies dégénératives incurables, ils ne sont toutefois pas mourants.

Selon la loi fédérale, une personne gravement malade ne peut réclamer l’aide médicale à mourir que si elle est assurément en fin de vie.

Or, selon M. Truchon et Mme Gladu, cette exigence est inconstitutionnelle et discriminatoire, car elle va à l’encontre de la Charte canadienne des droits et libertés qui protège leurs droits à la vie et à la liberté ainsi que leur droit à l’égalité.

Le procès s’amorcera à compter du lundi 7 janvier, au Palais de justice de Montréal.

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