Soutenez

La STM demande à ses employés d’entretien de «cesser les moyens de pression»

bus STM
La STM se donne comme cible d'avoir un taux de bus immobiles de 19%. Photo: Pablo Ortiz | Métro

Le torchon brûle toujours entre la Société de transport de Montréal (STM) et ses employés d’entretien. Une demande a été déposée mercredi devant le Tribunal administratif du travail afin que les moyens de pression cessent.

La STM a expliqué, par voie de communiqué, qu’elle est «victime» des moyens de pression de la part du Syndicat de l’entretien. Elle a évoqué des «actions de ralentissement de travail», sans donner plus de détails. Elle a refusé de commenter davantage le conflit de travail. 

«Parce que cette série de moyens de pression, exercée dans un contexte de négociation et de médiation, a un impact sur le service auquel la population a droit, la STM demande au Tribunal de déclarer illégales les actions de ralentissement de travail et d’ordonner au Syndicat de les cesser immédiatement», a écrit la société de transport.

En après-midi, le Syndicat du transport de Montréal, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics et à la CSN, a recommandé, aussi par voie de communiqué, à ses membres d’exercer aucun moyen de pression illégal. Il a aussi déploré que la STM n’ait pas voulu négocier plus d’une dizaine de minutes mardi, en présence du médiateur.

«Nous enjoignons la partie patronale à se rasseoir à la table de négociation, une solution étant à portée de main, plutôt que de tenter des manœuvres devant le Tribunal administratif du travail qui ne feront que nuire au bon déroulement des négociations qui s’étirent depuis bientôt deux ans», a rétorqué le syndicat. Celui-ci n’a pas voulu donner d’entrevue aux médias mercredi.

La STM a répliqué en affirmant qu’elle demeurera «à la table de négociation aussi longtemps qu’elle jugera qu’une solution négociée est possible» et que ses représentants ont discuté «toute la journée», mardi, avec «la partie syndicale», en présence du médiateur.

Le syndicat est par ailleurs revenu à la charge en indiquant que le nombre élevé d’autobus immobiles présentement est attribuable «aux enjeux de fiabilité des autobus, du peu d’entretiens préventifs et du climat difficile que nous connaissons cet hiver.» La STM met plutôt en cause la météo.

La STM et le Syndicat du transport de Montréal seront entendus jeudi devant le Tribunal administratif du travail.

«Ce matin, j’étais à l’écoute pour voir si ça allait avoir un impact [sur la qualité du service de transport en commun], mais tout semble s’être bien déroulé […], a exprimé la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en marge d’une conférence à l’Université McGill mercredi. Je ne vous cacherai pas que je m’attends à ce que les employés de la STM fassent preuve de bienveillance et qu’ils soient présents parce que les Montréalais ont besoin d’eux. Encore une fois, les utilisateurs du transport collectif ont besoin d’eux.»

En novembre dernier, le juge du Tribunal administratif du travail, Guy Blanchet, avait enjoint les employés d’entretien d’arrêter les moyens de pression à la suite d’une grève jugée «illégale» par 500 employés d’entretien. Ces derniers avaient quitté leur poste de travail pendant 90 minutes pour s’opposer au directeur général de la STM, Luc Tremblay, qui avait publiquement affirmé qu’il les soupçonnait de «sabotage» en raison du nombre élevé de pannes de bus.

Les employés d’entretien ont aussi effectué une grève des heures supplémentaires au printemps dernier.

Depuis avril 2017, les employés d’entretien négocient avec la STM le renouvellement de leur contrat de travail. Ils s’opposaient entre autres à la demande de l’employeur de créer plus de quarts de travail de nuit pour des raisons de conciliation travail-famille. La STM, qui réclame davantage de souplesse à ses employés, dit «continuer de croire qu’une solution négociée est possible dans le respect de ses engagements envers la population».

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.