Soutenez

Le Dr Gilles Julien s’excuse pour ses «maladresses»

Le Dr Gilles Julien Photo: Josie Desmarais/Métro

Le Dr Gilles Julien a présenté ses excuses à ses employés, aux bénévoles, aux partenaires et aux donateurs de sa fondation, mercredi, deux jours après qu’un reportage du quotidien La Presse ait révélé l’existence d’un climat toxique à l’interne, forçant une quinzaine de personnes à quitter leurs fonctions.

«Je vous écris aujourd’hui pour vous présenter mes excuses pour mes maladresses et pour ce qui a été perçu comme un manque de compassion et d’introspection de ma part», écrit le pédiatre de profession, dans un communiqué qui a été rendu public mercredi, en milieu d’après-midi.

Il y mentionne que l’année 2018 a été «éprouvante et émotive» pour les «personnes impliquées dans la crise interne qui a secoué les assises mêmes de la fondation», soulignant qu’heureusement, les enfants «ont été épargnés» dans toute cette affaire.

«Je regrette que par mes déclarations publiques, j’aie pu paraître insensible aux souffrances ou à la détresse ressentie par des employé(e)s, actuels et anciens, et d’avoir semblé non reconnaissant face à leur dévouement.» -Le Dr Gilles Julien, dans sa lettre d’excuses

Le doctorant en médecine de l’Université Laval affirme qu’il espère que les membres de sa fondation et lui «pourron[t] continuer d’aller de l’avant pour rendre la pédiatrie sociale en communauté accessible au plus grand nombre d’enfants possible», remerciant au passage le conseil d’administration, le ministre de la Famille et ses collaborateurs pour lui avoir «réitéré leur confiance».

«Permettre à nos enfants d’exercer leur plein potentiel est la cause de ma vie, et c’est avec passion que je vais poursuivre mon engagement […], en votre compagnie, je l’espère. Les enfants ont besoin de nous», a-t-il plaidé.

La directrice du Droit intégré et conseillère juridique principale de la Fondation, Hélène Sioui Trudel, s’est elle aussi dite «désolée que certains de [s]es propos rapportés dans les médias aient pu blesser certains [des] employé(e)s d’hier et d’aujourd’hui».

«J’ai toujours cherché à protéger la fondation et à la faire évoluer. Je reconnais que certaines décisions prises à cet égard aient pu choquer ou susciter des inquiétudes. Je suis vraiment navrée de ne pas avoir été capable de rassurer ces employé(e)s. Je leur présente toutes mes excuses», a-t-elle écrit, soulignant avoir «toujours défendu» les droits «fondamentaux» des enfants et des personnes plus vulnérables.

Des mesures concrètes
Dans la même veine, la Fondation du Dr Julien elle-même a annoncé la mise sur pied d’une série d’actions «pour éviter qu’une telle situation se reproduise». Le Dr Julien «cessera [entre autres] de cumuler la présidence du conseil d’administration et la direction générale de la fondation». C’est dorénavant l’ancien directeur des finances, Paul Bouthillier, qui assurera la direction générale par intérim.

Une nouvelle responsable des ressources humaines a d’ailleurs été recrutée. La fondation indique aussi qu’elle a développé une politique contre le harcèlement en milieu de travail et qu’elle «a amélioré ses communications internes», suivant les recommandations de l’Institut de la confiance dans les organisations (ICO). Des rapports «à intervalles réguliers» sont par ailleurs présentés à l’organisme de surveillance, assure la fondation.

«Aucun effort ne sera épargné pour soutenir les employé(e)s et les bénévoles et pour s’assurer de maintenir un climat de travail serein, en toutes circonstances», a-t-elle soutenu dans un communiqué.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.