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Une stratégie pour faire de Montréal la «capitale gastronomique de l’Amérique du Nord»

Photo: Archives Métro

La métropole a les moyens devenir la «capitale gastronomique de l’Amérique du Nord», croit Tourisme Montréal, qui a mis sur pied lundi un comité de travail en vue de la création d’un plan de développement sur le sujet qui réunira plusieurs restaurants et institutions, dont l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ).

«On a clairement une diversité qui se démarque sur le plan culinaire, avec plus de 60 restaurants au kilomètre carré en moyenne», explique à Métro la porte-parole de l’OBNL, Andrée-Anne Pelletier. Elle estime que Montréal «est une vitrine du terroir, avec sa panoplie de produits locaux et régionaux, ses excellents chefs et son patrimoine gastronomique».

Tous ces éléments «doivent être davantage mis en valeur» dans le monde, croit Tourisme Montréal, qui travaillera à promouvoir plusieurs réalités de l’industrie avec l’ITHQ, mais aussi le ministère de l’Agriculture et l’Union des producteurs agricoles (UPA).

Une journée de consultation aura lieu en septembre prochain «pour sonder le milieu» avec plusieurs acteurs de l’industrie et le grand public. Une politique formelle pourrait ensuite être adoptée rapidement, «vers la fin de l’année» d’après la porte-parole. Impossible pour le moment de déterminer le coût ou les investissements que pourrait représenter le plan de développement, dit Tourisme Montréal, qui doit d’abord en imaginer les principales déclinaisons avant de se prononcer ou de rechercher du financement.

Secteur en effervescence
Selon des données du groupe, la ville de Montréal comptait au début 2018 quelque 5794 restaurants, dont 4528 en service complet. Depuis les six dernières années, leur nombre aurait bondi de 10%. On retrouve actuellement un restaurant pour 351 habitants dans la métropole. C’est plus qu’à New York, où ce chiffre atteint 324.

Dans les quartiers centraux, la domination des restos est d’autant plus flagrante, avec plus de 65 d’entre eux et près d’une dizaine de bars au kilomètre carré. À l’échelle de l’île, on dénombre également plus d’un millier de terrasses, très prisées pendant la saison estivale.

Avec près de 80 établissements dédiés à une alimentation sans viande sur le territoire, Montréal attire aussi les végétariens. En 14 ans, le nombre de ces restaurants a littéralement quintuplé ; il n’y en avait que 12 en 2005.

Pour «affirmer ce positionnement», Tourisme Montréal estime «impératif» de mobiliser «tous les acteurs du secteur agroalimentaire afin de renforcer l’identité et le rayonnement de la métropole à long terme». Le nouveau plan stratégique se «concentrera» sur la diversité culturelle en restauration, l’attractivité touristique qui y est associée et le développement de «filières économiques» liées à la gastronomie, dit Andrée-Anne Pelletier.

Cette nouvelle offensive pour la restauration d’ici fait suite à une initiative commune du Conseil québécois du patrimoine vivant, de l’ITHQ, du chef Normand Laprise et de l’UQAM, qui avaient au printemps 2017 déposé un mémoire à la Ville de Montréal pour «faire reconnaître» la gastronomie montréalaise «comme élément culturel» distinctif de la métropole.

«On sent qu’il y a une volonté de rassembler les artisans», illustre la porte-parole, soulignant que Montréal fait déjà partie du réseau DÉLICE, qui réunit des villes gastronomiques de renom dans le monde dont Barcelone, Hong Kong ou Torino.

La bouffe à Montréal, en quelques autres chiffres

  • 600 boulangeries
  • 30 marchés publics
  • 724 initiatives d’agriculture urbaine, dont 97 jardins communautaires
  • En 2015, le bioalimentaire montréalais représentait 122 000 emplois et un PIB de 6,2 G$

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