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Des startups étudieront des «solutions de mobilité partagée» dans l’est de Montréal

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Le Sommet devait tenir cette année sa 4e édition. Photo: Archives TC Media

Deux organismes montréalais joignent leurs forces pour créer un incubateur formé d’une dizaine de startups qui étudiera des pistes de solutions en «mobilité partagée» pour l’est de Montréal, avec pour objectif de formuler des recommandations d’ici l’automne prochain, de la conception jusqu’à la mise en marché de celles-ci.

La Coop Carbone, dont la mission est de réduire l’émission de gaz à effet de serre (GES) par des projets «collaboratifs», pilote le projet de concert avec l’Esplanade, un accélérateur «dédié à l’entrepreneuriat et l’innovation sociale» situé dans le Mile-Ex.

«On ne cherche pas à créer un besoin comme ça peut être le cas dans le secteur de l’économie traditionnelle. C’est surtout de cibler des enjeux précis de mobilité sur un territoire assez mal desservi. C’est entre autres pour ça qu’on a choisi l’est», explique à Métro le directeur général de l’Esplanade, Pascal Grenier.

L’appui du ministère de l’Économie, qui soutient le projet à la hauteur de 416 000$ sur deux ans, est significatif d’après lui.

«Le politique a illustré sa volonté de s’intéresser davantage aux enjeux de l’est en transport. Si notre programme est soutenu par le gouvernement provincial, c’est justement parce qu’il y voit un intérêt et s’appuie sur des organismes comme les nôtres pour trouver des solutions.» -Pascal Grenier, directeur général de l’Esplanade

Pour le chargé de projets à la Coop Carbone, Theophil Haberstroh, les idées mises de l’avant par les startups devront s’attaquer à la mobilité de trois façons bien distinctes.

«D’un point de vue citoyen, ce sera surtout de mettre de l’avant des solutions de transport alternatif. Côté entreprise, ce sera d’étudier les enjeux d’accès pour des pôles d’emploi excentrés par exemple, avance-t-il. Pour les commerçants, on s’attardera au contexte de places de stationnement limitées sur des artères commerciales là où il y a beaucoup d’afflux, par exemple près de la Plaza Saint-Hubert.»

Un système de livraison par relais-colis ou encore la convergence d’applications de covoiturage et de taxi sont autant de pistes de solutions de «mobilité partagée» qui pourraient être explorées pour mieux desservir l’est de Montréal, souligne M. Haberstroh, qui a aussi été à l’emploi de BlaBla Car pendant près de cinq ans sur le vieux continent.

Une première phase du projet, qui s’échelonnera sur deux ans, aura lieu à l’automne pour faire «rencontrer les startups et les acteurs» qui les soutiendront dans leur processus créatif. Une phase «terrain» aura ensuite lieu l’an prochain pour tester les solutions proposées dans le concret.

Avis aux entrepreneurs intéressés par l’offre: le premier appel à projets sera lancé d’ici quelques mois, à la fin de l’été 2019.

La Coop Carbone et l’Esplanade disent composer le mélange parfait pour ces entrepreneurs, le premier amenant une expertise de fond sur des enjeux de mobilité et le second proposant plusieurs outils de savoir-faire entrepreneurial, en plus de fournir des ressources supplémentaires comme du coaching d’affaires.

«On veut tout faire pour augmenter les chances que ces projets-là voient le jour, dans des modèles d’affaires qui sont viables, dit Pascal Grenier. Le but, c’est vraiment de mieux comprendre des enjeux spécifiques pour des besoins réels sur le terrain.»

En janvier, la ministre déléguée aux Transports et responsable de la Métropole, Chantal Rouleau, disait vouloir lancée «une ruée vers l’est» en matière de transports à Montréal. Tramways, navettes fluviales, prolongement du Service rapide par bus (SRB) Pie-IX et modernisation de la rue Notre-Dame sont autant de chantiers qui, selon elle, contribueront à redynamiser ce secteur négligé dans les dernières années en ce qui concerne la mobilité.

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