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Sondage: les Montréalais globalement satisfaits de la STM, mais inquiets pour l’avenir

La station de métro Berri-UQAM est particulièrement congestionnée aux heures de pointe. Photo: Josie Desmarais | Métro

Les Montréalais sont plus satisfaits globalement du transport collectif que les résidants de quatre autres grandes villes canadiennes, conclut un sondage. Mais les inquiétudes sont vives quand à l’avenir du réseau de la Société de transport de Montréal (STM), qui fait face à un achalandage grandissant.

La firme Forum Research a dévoilé vendredi les résultats d’un coup de sonde réalisé sur une période de quatre jours en mai auprès d’environ 2000 utilisateurs du transport en commun de Vancouver, de Calgary, d’Edmonton, de Toronto et de Montréal.

C’est ainsi la métropole québécoise qui a obtenu le taux de satisfaction global le plus élevé quant à son réseau de transport en commun avec 76% des usagers de la Société de transport de Montréal (STM) sondés qui se sont dits «satisfaits» du service, soit 8% de plus qu’à Toronto.

«Des résultats surprenants» de l’avis même du directeur général des opérations de Forum Research pour le Québec et l’est du pays, Luc Dumont, qui demeure à Montréal.

«Les résultats qui nous ont surpris c’est que les Montréalais sont aussi satisfaits de la fiabilité et de la propreté de la STM», a-t-il commenté. 

Les Montréalais sont toutefois moins satisfaits de la fréquence du métro et des autobus que le sont les résidants de Toronto, de Vancouver et de Calgary. Alors que 82% des Torontois sondés ont qualifié leur réseau de transport collectif de «fréquent», ce pourcentage chute à 68% à Montréal.

«Les gens veulent plus de service. C’est peut-être un reflet de ce que vit la ligne orange [du métro] et des lignes d’autobus aussi», a commenté le président de Trajectoire Québec, François Pepin, en référence à l’engorgement de la ligne de métro la plus achalandée et de nombreux bus aux heures de pointe. 

Le chargé de cours Pierre Barrieau, qui enseigne la planification des transports dans différentes universités de la province, est du même avis.

«Une des déficiences à Montréal, c’est que le service n’est vraiment pas fréquent en-dehors des heures de pointe, contrairement à Toronto, a-t-il souligné. Oui, on s’améliore, mais on a énormément de chemin à faire pour [améliorer] les fréquences hors pointe.»

La STM se dit «heureuse» de ce sondage, mais prend acte des défis qu’il soulève.

«Nous prenons note des éléments sur lesquels nous pouvons nous améliorer.» -Philippe Déry, conseiller corporatif pour la Société de transport de Montréal

Inquiétudes
Alors que l’achalandage des bus et du réseau du métro de la STM est en hausse et que la métropole devient un pôle d’emplois de plus en plus attractif, 69% des répondants montréalais à ce sondage estiment qu’il n’y a pas «assez d’efforts» qui sont «consacrés au développement des transports en commun afin de s’adapter à la croissance démographique future de Montréal». La firme note d’ailleurs que seulement 31% des personnes sondées dans la métropole soulignent qu’«assez est fait» en ce sens.

«La principale préoccupation, c’est concernant l’avenir. On a l’impression qu’on n’en fait pas assez pour planifier pour la croissance future de la ville», a commenté M. Dumont. 

Un constat que partage Pierre Barrieau, qui note que malgré la multiplication des projets de transport en commun, comme le Réseau express métropolitain et le prolongement de la ligne bleue vers l’est, «il n’y a rien de ça qui vient répondre au problème d’engorgement de la ligne orange». 

Selon l’expert, alors qu’il apparaît «clair» que Québec ne présente aucun intérêt pour le projet de ligne rose du métro, actuellement étudié par l’Autorité régionale de transport métropolitain, la Ville aurait tout intérêt a présenté «un projet alternatif» visant à désengorger la ligne orange que le gouvernement Legault serait prêt à «financer».

«Ces inquiétudes sont très légitimes, car on s’approche du précicipe à Montréal. On entend de plus en plus de personnes sur la place publique qui sont inquiètes de l’arrivée du prolongement de la ligne bleue et de ses impacts sur la ligne orange.» -Pierre Barrieau, chargé de cours

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