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Fin de la menace de grève des syndiqués du parc Jean-Drapeau

L'amphithéâtre naturel et l'allée centrale du parc Jean-Drapeau. Photo: SJD Photo: Archives | Métro

Après un an de négociations, les 200 cols bleus du parc Jean-Drapeau ont finalement conclu une entente avec leur employeur vendredi, empêchant ainsi que la saison estivale et l’imminent Grand Prix du Canada soient perturbés par une grève.

Les cols bleus de l’imposant site récréatif, qui comptent entre autres des électriciens, des plombiers et des préposés à l’entretien, ont entériné dans une proportion de 95% une entente de principe avec la Société du parc Jean-Drapeau (SPJD) lors d’une assemblée générale tenue mercredi soir.

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente ces employés, militait depuis juin 2018 afin d’obtenir des augmentations salariales et une uniformisation des avantages sociaux pour tous les cols bleus du parc Jean-Drapeau, qu’ils disposent d’un poste permanent ou saisonnier.

«Il y avait des conditions de travail complètement différentes selon le statut, explique à Métro le conseiller syndical Daniel Morin, de la SCFP. L’entente de principe a permis de négocier des conditions qui sont exactement les mêmes pour tout le monde.»

Tous les cols bleus du parc Jean-Drapeau pourront bénéficier d’un régime de retraite et de vacances similaires en plus d’obtenir une augmentation salariale de 2 à 2,25% par année.

Au début mai, les cols bleus s’étaient dotés d’un droit de grève générale illimitée afin de faire pression sur l’employeur à quelques semaines du lancement de la saison estivale. Ils avaient ensuite rejeté à la fin du mois de mai l’offre dite «finale» de l’employeur.

Sauver le Grand Prix
Le représentant syndical reconnaît que la tenue cette fin de semaine sur le circuit Gilles-Villeneuve du Grand Prix du Canada, qui attire chaque année des centaines de milliers de personnes à Montréal, «a fortement influencé» la conclusion de cette entente, qui met fin à la possibilité qu’une grève vienne perturber cet événement.

«Ça aurait eu des impacts importants», souligne M. Morin au sujet de cette menace de grève. 

«Quand on en arrive à un conflit aussi majeur que l’on décide d’aller en grève, ça laisse des cicatrices et c’est ce qu’on souhaitait éviter.» -Daniel Morin, conseiller syndical 

La SPJD «satisfaite»
Dans un courriel envoyé à Métro, la SPJD s’est dite «satisfaite de l’entente conclue avec le syndicat».

«Les efforts des deux partis ont porté fruit et démontrent que le dialogue permet de trouver des solutions adaptées aux intérêts de tous», a noté l’organisation, qui ne craint d’ailleurs pas que cette convention collective nuise à ses finances.

«Les augmentations salariales reflètent globalement ce que l’on retrouve dans de grandes organisations publiques ou parapubliques», a-t-elle souligné.

En plus du Grand Prix, le parc Jean-Drapeau est aussi l’hôte chaque été de nombreux événements courus, notamment les Week-ends du monde, Piknic Électronik et le festival Osheaga.

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